Hockey: Lars Leuenberger a le CP Berne gravé dans le cœur

Lars Leuenberger savait pertinemment qu’il serait interrogé sur ses liens avec le CP Berne avant le quart de finale des play-off qui débute ce vendredi. Il faut dire que l’actuel entraîneur de Fribourg-Gottéron a passé 20 saisons dans l’organisation bernoise. Comme joueur d’abord, entre 1994 et 2000, puis à différentes fonctions de 2006 à 2020.

«C’est sûr que pour moi, c’est quelque chose de spécial d’affronter Berne», lâche-t-il comme une évidence. Quoi de plus normal après une aussi longue aventure dans la capitale, dont le point culminant est sans aucun doute le titre de champion de Suisse remporté en 2016 dans la peau d’entraîneur principal, après avoir repris l’équipe en cours de saison.

Forcément, ce quart de finale contre son ancien club est au cœur des discussions. «Tout le monde m’en parle. Les journalistes, mes amis et même mes voisins, sourit-il. J’habite encore à proximité de Berne, donc ils sont fans du SCB. Mais je crois qu’ils commencent à bien aimer Fribourg-Gottéron.»

Quant à lui, il est de plus en plus apprécié par les Fribourgeois. L’histoire a commencé entre 2000 et 2002, lorsque Lars Leuenberger a disputé 98 parties avec les Dragons et inscrit la bagatelle de 61 points. Après une longue coupure, un nouveau chapitre s’écrit depuis le 22 décembre 2024.

La maîtrise tactique du Saint-Gallois a permis à Gottéron d’effectuer une spectaculaire remontée au classement de National League. Et les supporters ne s'y sont pas trompés. Ils l’ont acclamé à l’issue de la dernière partie de la saison régulière à la BCF Arena. «Tout ce qui s’est passé depuis mon arrivée est incroyable pour moi, reconnaît l’homme de banc. Mais on ne se satisfait pas de ce qu’on a fait pour le moment.»

Après être devenu le premier entraîneur à offrir un trophée à Gottéron, la Coupe Spengler en 2024, Lars Leuenberger en veut encore plus. Finalement, quoi de plus logique pour un club qui n’a jamais remporté le championnat que d’engager un technicien qui l’a déjà fait deux fois chez le rival, dont en 2013 contre Fribourg dans un rôle d’adjoint?

«Pour une organisation, c’est toujours important de compter sur des gens qui ont gagné. Fribourg-Gottéron n’avait pas besoin de Lars Leuenberger pour le faire. D’autres bons entraîneurs existent. Mais j’ai gagné et je veux encore gagner.» Le message est lancé, à quelques heures de l’entame des play-off.