IdentitéOn va devoir de nouveau se prononcer sur l'e-ID en Suisse
Le peuple devra voter une nouvelle fois sur l'introduction d'une identité électronique. Le comité référendaire a récolté plus de 60'000 signatures contre le projet.

Il suffira de scanner sa carte d'identité dans une appli de la Confédération pour obtenir son e-ID.
YoutubeLes Suisses vont vraisemblablement se prononcer une nouvelle fois sur la loi sur l'identité électronique. En effet, le comité référendaire a annoncé, lundi, à avoir récolté à ce jour un peu plus de 60'000 signatures (sur les 50'000 nécessaires) avant le délai fixé au 22 avril. Les paraphes doivent être encore avalisés à Berne.
Pour rappel, le peuple avait refusé un premier projet d'e-ID dans les urnes en 2021. Le Conseil fédéral était revenu à la charge en novembre 2023 avec une nouvelle e-ID, gratuite, facultative et disponible dès 2026. Les Suisses devraient pouvoir s'en servir sur Internet, pour demander un extrait du casier judiciaire, mais aussi dans le monde physique, par exemple pour prouver son âge en achetant de l’alcool. En outre, par rapport à la première mouture, c’est l’État – et non plus des entreprises privées – qui délivrera l’e-ID, afin de garantir la meilleure sécurité possible.
«Hautement antidémocratique»
Le comité référendaire était accompagné en conférence de presse à Berne, ce lundi, par les Jeunes UDC, l'UDF et le mouvement opposés aux mesures Covid Les Amis de la Constitution. Tous ont souligné que l'introduction d'une preuve d'identité électronique représentait un grand danger pour la liberté des citoyens. «Elle offre la base d'une surveillance et d'un contrôle étendus et constitue une porte ouverte à la restriction de nos droits fondamentaux», ont-ils répété lundi.
La loi sur l'e-ID est en outre marquée par le principe hautement antidémocratique de vouloir imposer quelque chose que le peuple ne veut manifestement pas, estiment-ils. «L'e-ID est tout simplement inutile, le citoyen ordinaire n'en a pas besoin.»
Le peuple aura le dernier mot.