SuisseIl achète un iPhone et se fait «rouler dans la semoule»
La victime de l’arnaque s’était adjugé le smartphone pour mille francs sur Ricardo. Il avait reçu de la nourriture en lieu et place de l’appareil. «Il est préférable d’éviter de payer en avance sur les sites de petites annonces», d’après une experte.
Le bonheur d’avoir réussi à obtenir un nouvel iPhone 11 Pro Max pour la «modique» somme de 1000 francs (l’appareil coûte 1300 francs en magasin), n’a duré que quelques jours pour N.A.*. L’homme a failli défaillir quand il a reçu le paquet qui devait contenir le tant attendu smartphone. A l’intérieur se trouvaient un sachet de semoule et une boîte de concentré de tomates.
Ses mille francs étaient irrécupérables, car immédiatement après avoir conclu l’affaire sur Ricardo, comme il l’a raconté à 20 minutes, N.A.* avait transféré la somme à la vendeuse S.T.*. Au moment où N.A.* aurait voulu la contacter pour se plaindre, il s’est aperçu que deux autres personnes avaient laissé des commentaires négatifs et qu’ils avaient aussi reçu de la semoule à la place de la marchandise achetée.
L’acheteur arnaqué a alors contacté le service clients de Ricardo. «Ils m’ont conseillé d’appeler la police». Le compte de S.T. avait déjà été bloqué le 18 août à cause d’une annonce suspecte. «Mais le fournisseur avait été en mesure de démontrer, par le biais d’une facture, être en possession du produit offert», explique Simon Marquard, porte-parole du portail de ventes. Le compte avait donc été réactivé, mais pour peu de temps, le 25 août d’autres événements bizarres avaient mené à une nouvelle fermeture.
«Dans des affaires comme celle-ci, il faut immédiatement contacter Ricardo et demander la protection de l’acheteur. En même temps, nous conseillons de porter plainte à la police», explique le porte-parole. Mais, si l’on tient compte du nombre de transactions qui adviennent sur la plateforme, il s’agirait de cas isolés.
Les arnaques sont des problèmes fréquents en particulier sur les portails gratuits de petites annonces, comme l’observe Nicole Kumli, de Prévention CH. «La distance physique et le fait que l’acheteur et le vendeur n’entrent en contact que virtuellement permettent aux personnes malintentionnées de trouver facilement des victimes». Il est fondamental de ne pas payer en avance. Le conseil de l’experte est de payer le produit uniquement lors d’une livraison physique.
*Nom connu de la rédaction