VaudIl commande un jeu vidéo et reçoit un kit pour s’injecter de l’héroïne
Un père de famille vaudois est choqué: la nature du produit qu’il a reçu à la place de celui qu’il avait demandé aurait pu lui attirer bien des ennuis.
L’anniversaire de son fils approchant à grands pas, Eric* était à la recherche d’un cadeau. Finalement, son choix s’est porté sur un jeu vidéo. Ce père de famille vaudois s’est rendu mercredi sur le site de microspot.ch afin de passer commande.
Mais jeudi, à la livraison, surprise! En lieu et place du jeu, le colis contenait un kit pour toxicomane, avec tout le nécessaire pour s’injecter des drogues dures. «Lorsque j’ai regardé plus précisément ce qui m’a été envoyé, et que j’ai lu la phrase: «Filtrage: de toute façon veuillez bien chauffer la solution de la cocaïne et de l’héroïne», je me suis dit «C’est quoi ce bordel?!? Comment j’ai pu recevoir ça?» Par la suite, je me suis aussi dit que j’avais malgré tout eu de la chance. Si mon fils, ma femme ou quelqu’un d’autre avait ouvert le paquet à ma place, on serait au-delà du simple malaise», s’offusque Eric.
Excuses de Microspot
Microspot confirme la bourde. «À la suite d’une erreur technique, les deux articles (le jeu et le kit d’injection) ont été reliés entre eux. C’est pourquoi une commande pour le kit d’injection a été transmise au fournisseur à la place du jeu et, par conséquent, le mauvais article a été livré. Nous avons déjà contacté le client et nous nous sommes excusés pour l’erreur de livraison et lui avons offert une carte-cadeau de 20 francs», commente une porte-parole de la société.
Eric n’est toutefois pas satisfait. «Quand je les appelais, je n’ai jamais pu avoir quelqu’un qui comprenne vraiment le français. Alors que je leur disais: «Vous vous rendez compte de ce que vous m’avez envoyé? Ce n’est pas comme si c’était le mauvais jeu! C’est un produit pour prendre de la drogue!» les collaborateurs du service clients se bornaient à me répondre les quelques mots qu’ils avaient appris: «On vous change si c’est pas le bon produit», ou «On fait un bon de renvoi, si vous ne le voulez plus.» C’était un vrai dialogue de sourds.»
*Prénom fictif