Vevey (VD)Il crée un système révolutionnaire pour produire de l’eau de manière autonome
Capter l’humidité ambiante pour la transformer en eau, voilà l’idée qu’a eu Serhat Açig, un entrepreneur vaudois. Il pense désormais à exporter son concept.
Des idées, des concepts, Serhat Açig semble en avoir des dizaines. La dernière en date consiste en la création d’une machine qui lui permet de générer l’eau dont il a besoin pour faire tourner son pressing veveysan de manière autonome. Une première mondiale! Le procédé est simple, son installation capte l’humidité ambiante avant de la liquéfier. Cerise sur le gâteau, l’eau produite est traitée et minéralisée, ce qui la rend potable. Le Vaudois a présenté son concept à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, ce mercredi.
À terme, Serhat Açig souhaite équiper tous les pressings de sa chaîne de ce dispositif. «Un projet pilote permettra d’évaluer et d’améliorer le système avant de l’implanter dans nos six autres sites», déclare-t-il. L’entrepreneur a de l’ambition et de la suite dans les idées: «Nous envisageons également d’intégrer un système de valorisation de l’eau de pluie à notre installation»
Des projets d’expansion
Pour la suite, le Vaudois imagine plusieurs déclinaisons possibles de sa machine révolutionnaire. Elle devrait pouvoir conquérir les ménages, mais aussi l’agriculture et l’humanitaire «avec la possibilité de fournir de l’eau dans les régions où elle manque crucialement».
Un «Nobel de l’eau» pour un chercheur de l’EPFL
C’est un prix prestigieux qui a été remis au directeur du laboratoire d’écohydrologie de l’EPFL, Andrea Rinaldo, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. Le Prix de l’eau de Stockholm est en effet connu comme l’équivalent du Nobel en la matière. Il récompense les travaux menés durant toute sa carrière, ayant permis de mettre en lumière des schémas hydrologiques et écologiques sur les bassins-versants des cours d’eau, en surface et dans les sous-sols. Les cheminements de l’eau constituent en effet des «couloirs écologiques» pour la faune et la flore, et leur connaissance permet donc de prédire la propagation d’espèces invasives ou d’agents pathogènes lors d’une épidémie.