Bâle-Campagne: Tabassé à la sortie du procès qu'il a gagné

Le divorce a fini au tribunal, le tribunal a fini en pugilat sanglant. Mardi, un trio familial s’est retrouvé devant le juge à Bâle-Campagne. Sur le banc des accusés: la mère. Sur celui des plaignants: son ex-mari. Personnage secondaire: le fils de la mère, né d’un autre père. La femme était accusée de fausses accusations après avoir porté plainte contre son ex pour agressions sexuelles.

Le couple était alors en plein divorce tumultueux. Pour le piéger, la femme a convaincu l’homme d’avoir des relations sexuelles avec elle. Lui se doutait de quelque chose et s’est rendu à la rencontre charnelle avec son téléphone qui enregistrait tout. Il a dégainé les enregistrements au tribunal pour prouver que les accusations de viol étaient fausses.

Le juge lui a quand même demandé pourquoi, alors qu’il était en conflit avec sa future ex, il s’était résolu à coucher avec. «C’est humain», a-t-il simplement rétorqué. Le tribunal a dû trancher sur la légalité de la preuve: enregistrer ainsi quelqu’un à son insu n’est pas toujours recevable. Finalement, le juge a considéré que la gravité de l’accusation de viol était si grave que l’intérêt public de la recherche de la vérité l’emportait et que la preuve devait être retenue.

La mère a été condamnée pour les fausses accusations à dix mois de prison avec sursis et 60 jours-amende avec sursis également. À la lecture du verdict, elle a immédiatement dit qu’elle allait faire appel. Entre en scène son fils, âgé de 18 ans et boxeur de passion: furieux contre son ancien beau-père qui a fait condamner sa mère, il l’a frappé violemment au visage devant les portes du tribunal. Ils risquent donc de se retrouver de nouveau à l’intérieur ultérieurement.