Royaume-Uni - Il réalise une de ses dernières volontés, la police débarque en force

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Royaume-UniIl réalise une de ses dernières volontés, la police débarque en force

Malade en phase terminale, un quinquagénaire a montré ses fesses à un radar, comme il avait toujours rêvé de le faire. Six policiers ont fait irruption chez lui.

Quand Darrell Meekcom a appris qu’il était atteint d’une maladie en phase terminale le mois dernier, il s’est mis à rédiger une liste de choses qu’il voulait faire avant de mourir. Parmi les dernières volontés du Britannique de 55 ans, figuraient notamment une session de parachutisme et un saut à l’élastique. La «bucket list» de cet ancien professeur d’université contenait d’autres objectifs un peu moins communs, comme celui de montrer ses fesses à un radar.

Darrell a rempli sa mission vendredi dernier à Kidderminster (Worcestershire): il a baissé son pantalon et ses sous-vêtements devant une camionnette de la police. Outré, l’officier présent dans le véhicule a dénoncé le père de deux enfants à ses collègues pour «attentat à la pudeur», écrit le «Daily Mail». Vingt minutes plus tard, pas moins de six policiers ont débarqué au domicile du quinquagénaire, qui a refusé de leur ouvrir la porte. C’est finalement de force que Darrell a été tiré hors de chez lui et menotté.

«Vous n’avez jamais voulu montrer vos fesses à un radar?»

Dans une vidéo filmée par son épouse, on peut entendre le Britannique essayer de parlementer avec des officiers peu réceptifs: «Je suis en phase terminale. Il me reste très peu de temps à vivre. C’était sur ma bucket list. Vous n’avez jamais voulu montrer vos fesses à un radar?» demande-t-il aux policiers. «Non», répond sèchement l’un d’entre eux. «Eh bien moi si», rétorque Darrell, allongé dans son jardin. Le quinquagénaire explique calmement qu’il n’arrivera pas à respirer si les agents continuent de le serrer ainsi. «C’est ridicule. J’ai montré mes fesses à un radar», ajoute-t-il.

Papa de deux filles de 10 et 8 ans, il a appris en octobre dernier qu’il était atteint d’une atrophie multisystématisée (AMS), une maladie qui affecte le système nerveux. L’homme, qui assure n’avoir pas résisté à son arrestation, se dit scandalisé par cet incident. «La réaction était totalement disproportionnée dans les circonstances. C’étaient tous de jeunes officiers, il n’y avait pas de policiers plus âgés et je pense que si ça avait été le cas, la situation aurait été mieux gérée», estime-t-il. Le Britannique a signalé les faits à la commission indépendante des plaintes contre la police.

(joc)

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