Genève: Ils veulent «vite» végétaliser des places de stationnement

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GenèveIls veulent «vite» végétaliser des places de stationnement

Des habitants et actif-trafiC exigent de verdir une trentaine de cases en ville. C’est inefficace, dit le TCS.

Les associations visent quatre à cinq lieux par quartier pour réaliser des aménagements verts sur des places de stationnement, comme ici au boulevard de Saint-Georges, à la Jonction.
Ici, des plantes seraient installées sur trois places, comme l’imagine cette image de synthèse.
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Les associations visent quatre à cinq lieux par quartier pour réaliser des aménagements verts sur des places de stationnement, comme ici au boulevard de Saint-Georges, à la Jonction.

Collectif Affluent

Créer rapidement sur des places de stationnement des petits espaces verts dans des quartiers qui, selon eux, en manquent. C’est ce que demandent à la Ville les associations d’habitants des Pâquis, de la Jonction et des Eaux-Vives, ainsi que l’association pour la mobilité douce actif-trafiC.

Face à l’urgence climatique et en parallèle à de grands projets de végétalisation qui prennent «des années», «c’est important d’aller plus vite dans les quartiers», a expliqué lundi Nataniel Mendoza, coordinateur pour la Suisse romande d’actif-trafiC. Les quatre associations, dont deux avaient mené l’action coup de poing de dégrappage de bitume aux marteaux-piqueurs aux Pâquis en juin dernier, ont identifié quatre à cinq lieux par quartier pour cette «végétalisation express».

Au total, 32 places de parc, parmi les 20’700 sur voirie en Ville, seraient ainsi utilisées pour y mettre des bandes de plantes vivaces, qui nécessitent «peu de profondeur». Pour les collectifs, ces «actions localisées» auraient l’avantage d’être «rapidement réalisables, peu coûteuses et réversibles». Les associations souhaitent que le Conseil administratif les mette sur pied d’ici au printemps prochain.

Ville favorable


La conseillère administrative Frédérique Perler, chargée du Département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité de la Ville, se dit a priori favorable, mais rappelle qu’il y a «un certain nombre de vérifications à faire» en amont, en plus de rencontrer les associations, consulter les habitants et les commerçants. Sans compter d’éventuelles demandes d’autorisations de construire qui peuvent prendre «plusieurs semaines, voire des mois».

«Réponse d’hier pour des enjeux de demain»



De son côté, Yves Gerber, directeur de la section genevoise du Touring club suisse (TCS), juge que ce projet est une «réponse d’hier pour des enjeux de demain»: «Il y a un plan climat qui fixe des jalons pour 2050, explique-t-il. On ne peut les atteindre qu’en anticipant sur la mobilité de demain, décarbonée, connectée et automatisée, où il y aura des besoins de requalification du domaine public avec des arrêts minutes ou des stations de recharge. Ce n’est pas en plantant des végétaux qu’on y arrivera.»

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