GenèveCave valaisanne incendiée: 7 personnes hospitalisées
Un incendie s'est déclaré à l'aube dans le restaurant du boulevard Georges-Favon. Les pompiers ont procédé à 40 sauvetages. Le restaurant devrait rouvrir au plus vite.
La nuit a été courte pour les sapeurs-pompiers du Service d'incendie et de secours (SIS). Appelés une trentaine de fois dès 5h44, ils sont rapidement intervenus au Boulevard Georges-Favon, jeudi matin. Le feu, déclaré dans le restaurant la Cave Valaisanne, a fait des ravages. L'air dans l'établissement est opaque, une vitre a sauté. Les flammes ont attaqué un bout de façade en béton.
Pas de quoi perturber un soldat du feu. «Nous avons constaté sur place un violent feu de restaurant. Des gens étaient bloqués aux fenêtres par les fumées, détaille le commandant du SIS, Nicolas Schumacher. Nous avons procédé à 40 sauvetages dont 13 avec les grandes échelles. De la fumée très épaisse s'était répandue dans l'ensemble du bâtiment.» Réunis au nid de blessés, les habitants ont été pris en charge par des médecins. Trente-huit personnes ont été examinées et sept ont été conduites aux HUG.
Le feu a pris dans le restaurant. Les pompiers ont cassé les plafonds pour éviter que des braises coincées ne fassent repartir un incendie.
SISChasse aux braises
Une fois le feu maîtrisé, l'opération de dégarnissage a démarré. «Pour éviter que le feu ne reprenne, nous cassons les couches entre le plafond du rez-de-chaussée et le parquet du premier, pour éviter que des braises piégées entre les deux ne fassent repartir un incendie», explique le commandant. Une opération qui fait pleuvoir du plâtre et nécessite le port d'une bonbonne d'oxygène.
Au total, 35 sapeurs-pompiers professionnels et 25 volontaires sont intervenus à la Cave Valaisanne, mythique restaurant de fondues à la déco toute en bois. Ouvert en 1960, l'établissement est aujourd'hui tenu par Hervé Dumoulin, petit-fils du saviésan Armand Dumoulin, le fondateur. «Les volontaires feront une garde de plusieurs heures pour surveiller et éviter un éventuel départ de feu que l'opération de dégarnissage n'aurait pas endigué», précise l'adjudant Nicolas Millot.
«Nous rouvrirons au même endroit dans les plus brefs délais!» a assuré Hervé-Armand Dumoulin, petit-fils du fondateur. La Cave valaisane renaîtra donc de ses cendres.
Pompier jusqu'à la dernière seconde
Le feu de la Cave valaisanne, c'est le dernier du premier-lieutenant Jean-Pierre Zürcher. Après 34 ans de carrière, il prend une retraite bien méritée. Mais le soldat du feu ne s'accommode pas du terme de «héros». «Nous sommes formés, très bien équipés et nous faisons simplement notre travail. Un boulanger qui fait du bon pain ou une fleuriste qui réalise de magnifiques compositions également, mais on ne parle jamais d'eux.» Le premier-lieutenant, amateur de vélo, était parmi les premiers sur les lieux jeudi. «J'étais en caserne, réveillé avant l'alerte.» Ses camarades lui rendront hommage dans la matinée, lors d'une cérémonie.