Interpol demande de l'aide sur YouTube

Actualisé

Police en ligneInterpol demande de l'aide sur YouTube

Interpol se sert des réseaux sociaux et des sites de partage de vidéos pour résoudre des affaires criminelles.

Michel Annese
par
Michel Annese

La police internationale a bien compris que les réseaux sociaux, qui se développent de plus en plus sur le Web, peuvent devenir des alliés précieux pour démasquer et retrouver des criminels. Elle a récemment révélé qu'elle recourt régulièrement à des sites comme YouTube ou Facebook et à leur potentiel de millions d'utilisateurs pour résoudre les affaires criminelles.

«Changement inévitable»

Selon Dimitrios Souxes, un officier basé au quartier général de Lyon, il s'agit d'un «changement inévitable». «Les nouveaux moyens de communication ont beaucoup de succès et c'est pourquoi nous devons suivre de près le développement des nouvelles technologies sinon nous serons dépassés», a-t-il déclaré à l'agence AFP.

En suivant cette stratégie, l'Interpol a réussi à capturer deux pédophiles après avoir lancé un appel public sur YouTube. Sur ce site, comme sur Facebook et MySpace, on peut aussi visionner les vidéos de criminels rwandais encore en cavale. Des sites qui sont également régulièrement gardés sous contrôle.

Le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble a déclaré que l'agence doit trouver plus de moyens pour utiliser Internet et ses réseaux sociaux. Il a jouté qu'il a remarqué que les personnes utilisent les sites de réseautage pour retrouver des anciens amis ou camarades d'école et qu'il n'y a pas de raisons qu'Interpol ne puissent pas se servir de cette ressource pour rechercher des criminels.

Il reste cependant le risque que les criminels puissent s'infiltrer et dévier les renseignements fournis pour mettre la police sur de fausses pistes. Mais, Ronald Noble estime que les bénéfices d'une telle opération sont plus nombreux que les risques qu'elle engendre.

Crime Stoppers

Scott Mills, de la police de Toronto, qui diffuse les vidéos Crime Stoppers sur YouTube, estime que la plate-forme est «un média instantané qui permet de parler à beaucoup de personnes très rapidement». Le cas du meurtre d'un jeune de 17 ans, qui après 9 mois d'enquêtes n'a pas donné de pistes sérieuses, a pu être résolu quelques temps après sa diffusion sur YouTube, a encore expliqué Scott Mills.

Ton opinion