ItaliePanique près de Naples après un séisme nocturne
Un séisme de magnitude 4,4 a frappé dans la nuit le sud de l'Italie, sans faire de victime, mais causant des dégâts.
Un séisme de magnitude 4,4 a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi la région des Champs phlégréens, près de Naples, dans le sud de l’Italie, sans faire de blessé grave, mais provoquant des dégâts et la panique des habitants. La secousse principale a été enregistrée à 1h25, à 2,5 kilomètres de profondeur, a annoncé l’Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV). Elle a été suivie d’une série de répliques de moindre intensité.
Des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des voitures recouvertes de pierres et de débris, des maisons fissurées, un plafond effondré et des habitants paniqués sortant dans les rues en pleine nuit. Selon l’agence Ansa, seule une femme a été légèrement blessée. Des dégâts matériels ont été rapportés dans plusieurs zones de Campanie, notamment à Bagnoli, quartier balnéaire situé dans l’ouest de Naples, où les écoles resteront fermées jeudi.
Vaste zone volcanique
La zone volcanique des Champs phlégréens a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier majeur en date, en mai 2024, était déjà de magnitude 4,4, une intensité inédite en 40 ans. Le volcan, qui s’étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s’agit de la caldera («chaudière» en espagnol) en activité la plus vaste d’Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.
Dans cette région, les Champs phlégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l’éruption a rayé Pompéi de la carte en l’an 79. Les Champs phlégréens, dont une éruption il y a 40'000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d’une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface, en fissurant le sol. Le scénario catastrophe, à savoir l’expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.