«Je dois tout à ma mère»

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John David Washington«Je dois tout à ma mère»

En attendant de savoir si «Malcolm & Marie», le film de Netflix, sera nommé aux Oscars, rencontre avec son interprète masculin, John David Washington.

par
Henry Arnaud, Los Angeles
John David Washington.

John David Washington.

imago/UPI Photo

Il a beau être le fils de Denzel Washington, c’est de sa mère, Pauletta, dont John David (36 ans) parle quand on lui demande qui est la personne la plus importante dans sa vie. Celui qui se surnomme lui-même «JD» est à l’affiche de «Malcolm & Marie».

Dans «Malcolm & Marie», vous êtes face à Zendaya pour lhistoire dun couple qui se déchire au retour dune soirée de gala. Comment avez-vous vécu ce tournage intime?

C’est le personnage le plus personnel que j’aie jamais incarné, car je n’arrêtais pas de comparer ma vie avec celle de l’homme que j’incarne. Je n’ai pas vécu cela, mais jouer un artiste dans le monde du cinéma est proche de moi. Pour tourner durant la pandémie et éviter les contacts, nous avons vécu en vase clos plusieurs semaines avec une petite équipe de tournage, en nous isolant ensemble deux semaines à l’avance. Ce face-à-face avec Zendaya m’a fait réfléchir à ma conception du couple, même si je ne suis pas marié.

Quels sont les exemples féminins autour de vous?

Je pense toujours à ma mère, à mes sœurs, à mes cousines. J’ai énormément d’influences féminines positives dans ma vie. Lorsque je devais jouer ces scènes où Malcolm et Marie se prennent la tête, c’était très dur de séparer mon rôle de ma conception du respect de la femme. Je dois tout à ma mère. C’est elle qui m’a donné les bases de ma vie d’homme dans la manière de me comporter avec les autres.

John David Washington et ses parents, Denzel et Pauletta, en janvier 2019.
John David Washington, en novembre 2010. Il avait alors 28 ans.
Le même jour, sa mère, Pauletta, venue l’encourager.
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John David Washington et ses parents, Denzel et Pauletta, en janvier 2019.

imago/Picturelux

Et qu'est-ce que votre père Denzel vous a appris dimportant dans votre vie intime?

Papa m’a appris l’importance de la religion. Je prie tous les jours et je remercie Dieu au quotidien. J’ai souvent demandé dans mes prières à utiliser mon métier d’acteur comme un vaisseau pour faire réagir les spectateurs au travers d’un message. Qu’une personne aime ma performance ou pas, le principal est qu’il réagisse par rapport aux sentiments que j’exprime. Je médite tous les jours pour communiquer ce besoin d’être honnête dans ma vie publique comme dans mon travail.

Vous conseille-t-il aussi dans votre carrière?

Il ne m’a jamais dirigé dans mes choix et on évite de parler boulot à la maison (rire). Le plus vibrant conseil de sa part a été de rester honnête pour mon personnage, de ne jamais essayer de faire de clin d’œil au spectateur. On est comédien pour transporter le spectateur dans un autre monde, pas pour être une célébrité.

Regrettez-vous vos années dathlète et de professionnel du football américain?

Mon désir profond a toujours été de devenir comédien. J’ai vu papa jouer Shakespeare à Central Park alors que j’avais 5 ans et j’ai toujours rêvé de faire comme lui. Mais, pour prouver mon indépendance, j’ai choisi le foot car j’ai toujours été sportif. Si j’avais commencé à jouer la comédie adolescent, on m’aurait dit toute ma vie que j’étais un pistonné. Je me suis cassé des côtes, blessé au talon d’Achille, aux ménisques… Je me suis fait des hernies… et tout cela pour prouver mon indépendance. À l’approche de la trentaine, il était temps de changer tout ça!

John David Washington et Zendaya, les deux interprètes de «Malcolm & Marie», en interview croisée:

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