Jean-Charles Simon seul aux commandes

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RadioJean-Charles Simon seul aux commandes

Pour la première fois depuis 10 ans, l'animateur ne sera pas aux côtés de patrick Lapp à la rentrée. Le dimanche, il animera une émission tout seul.

Julienne Farine
par
Julienne Farine

L'animateur est venu dans les locaux de «20 minutes».

Qu'est-ce que cette nouvelle émission, «Somme toute…»?

C'est une idée assez simple. On a tous des dates qui nous restent en tête, comme le 11 septembre 2001, le 1er août 1291. Et surtout des dates qu'on a vécues. On se souvient dans quel état on était à ce moment-là, notre première impression. Et 15 ou 20 ans plus tard, est-ce que cette impression a changé, résiste à l'émotion? Il s'agit de prendre des dates précises qui sont connues de tous et d'en parler avec quelqu'un qui a été témoin ou pour qui cette date résonne particulièrement. C'est une discussion autour du souvenir et du temps qui passe.

Comment vous est venue l'idée de cette émission?

Simplement parce qu'on m'a demandé assez récemment de faire un espèce de talk-show d'une heure le dimanche avec un invité et qu'il a fallu que je réfléchisse relativement vite. Je trouvais ça intéressant, parce que, vous en êtes la preuve, les médias sont de plus en plus rapides. Il faut réagir, le Conseil fédéral tweete, etc. Et je me dis que peut-être que cette rapidité est intéressante pour vous journalistes, mais que finalement elle est aussi extrêmement dangereuse parce qu'on dit peut-être des choses trop rapidement sous le coup de l'émotion et que l'émotion empêche quelques fois peut-être la réflexion. On peut prendre l'exemple de l'euro en 2000. C'est cette réflexion, ce pas de côté qui m'intéresse.

Quel événement vous a marqué durant ces 40 dernières années? Dans le monde en général et dans votre vie personnelle?

Evidemment, dans ma vie personnelle, ce sont des événements qui ne concernent malheureusement pas le monde en général. La naissance de mes enfants, mes mariages successifs, mon coma à la suite du paludisme, des choses qui n'intéressent que moi (il rit). Je ne vais peut-être pas embêter le public avec ces dates qui sont très importantes pour moi mais qui, pour une raison qui m'échappe, sont moins importantes pour les autres. Je dirais le 11 septembre. J'aime bien les dates dont on se souvient, pour lesquelles on peut dire où on était quand ça s'est passé.

Où étiez-vous le 11 septembre 2011?

J'étais dans les studios de Radio France à Paris. Je faisais une émission pour France Inter. Et quand on est sorti, on a vu des tas de gens devant des télévisions et on ne comprenait pas pourquoi. Evidemment, quand on est dans un studio pour faire une émission, on est dans une bulle, on est détaché du monde. Je me souviens très bien de ça, comme du premier pas d'Armstrong sur la lune.

Avez-vous parlé de votre nouvelle émission à Patrick Lapp?

Non. Hélas, ce couple mythique, un peu comme Fred Astaire et Ginger Rogers, est terminé. On ne parle pas des choses qu'on ne fait pas ensemble. On a suffisamment de projets ensemble. C'est embêtant les vieux couples. Quand l'un fait quelque chose, l'autre devient vite jaloux si on lui en parle. Il a de la peine à se réjouir de ce qu'on fait sans lui. On n'en parle pas beaucoup. On préfère essayer de voir si on n'a pas encore quelques enfants à faire ensemble, métaphoriquement parlant, bien sûr.

En 2013, Jean-Charles Simon aura 65 ans, et après?

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