Julia de Nunez«La minisérie «Bardot» a été mon dépucelage»
Révélée en B.B., Julia de Nunez brille en jeune cuisinière confrontée à la disparition de son père dans le film «La Réparation», en salle le 16 avril 2025.

Julia de Nunez avait peur de prendre l'avion, avant de se rendre à Taïwan pour le tournage du film «La Réparation».
IMAGO/ABACAPRESSBluffante en B.B. dans la minisérie «Bardot», Julia de Nunez enchaîne avec un premier rôle réussi au cinéma, sous l’œil de Régis Wargnier. Dans l’envoûtant drame familial «La Réparation», l’actrice française de 24 ans joue la fille unique d’un chef étoilé (Clovis Cornillac) promise à marcher sur ses traces. Après la disparition de son père et son petit ami (Julien de Saint Jean) lors d’une partie de chasse, elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan.
Pourquoi le sujet du film, cette relation père-fille, vous a-t-il tout de suite parlé?
Parce que ça ne fait pas si longtemps que j'ai moi-même quitté la maison. Je sais que c'est dur de partir, de laisser ses parents pour s'affranchir et construire sa vie de jeune femme. J’ai senti dans le scénario qu'au-delà de vouloir faire de Clara une cuisinière talentueuse qui reprendra le flambeau, son père ne veut pas que sa fille parte. Et Clara cache à son copain ce qui se passe avec son père parce qu'elle a peur des conséquences et donc ne cesse de le protéger.
L'univers de la gastronomie vous intéressait-il ?
Pas vraiment parce que je ne cuisine pas, mange très mal et n'ai pas du tout un palais fin. Sur ce point, Clara et moi ne nous ressemblons pas, mais c’était une occasion pour moi de découvrir ce monde-là. Julien et moi avons suivi une petite formation dans un restaurant de Pont-Aven avec le chef cuisinier. J'ai beaucoup appris, mais mentirais si je disais que maintenant je me fais à bouffer moi-même et j'ai développé des capacités culinaires.
Qu’est-ce qui vous inquiétait à l’idée de partir à Taïwan?
J’avais très peur de l'avion. J’ai même pensé à renoncer au film à cause de ce voyage à l'autre bout du monde. Mais cela faisait tellement sens avec le parcours initiatique de Clara. Elle part pour découvrir une vérité. Et j'avais le sentiment que cette histoire allait me servir à moi. La preuve, je n’ai plus peur de l'avion. On doit toujours se faire un peu violence quand on est confronté à certains événements dans la vie et ce rôle est arrivé à un bon moment dans la mienne.
Est-ce que ce rôle a été un peu moins lourd à porter que celui de Bardot?
Non, parce que ces deux rôles ont été de grands challenges à des niveaux différents. À la fin, je me suis sentie un peu abîmée, mais aussi réparée. Mais c'est sûr que «Bardot» a été ma première expérience devant une caméra, éprouvante, longue. C'était un peu mon dépucelage, on va dire. Je veux toujours trouver une innocence dans tous les projets que j'aborde. Je suis contente parce que cette vibration, cette envie et cette joie sont toujours là.