Vaud – Entre 36 mois et 8 ans de prison pour les braqueurs lituaniens

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VaudEntre 36 mois et 8 ans de prison pour les braqueurs lituaniens

Mercredi, les quatre accusés ont été reconnus coupables de brigandage qualifié lors du braquage d’une bijouterie de Villars-sur-Ollon (VD) en octobre 2020. L’un d’eux clame toujours son innocence. 

Mercredi, le Tribunal criminel de l’Est vaudois a suivi, dans les grandes lignes, le réquisitoire du Procureur Cédric Matthey (sur la photo).

Mercredi, le Tribunal criminel de l’Est vaudois a suivi, dans les grandes lignes, le réquisitoire du Procureur Cédric Matthey (sur la photo).  

20min/Marvin Ancian

En octobre 2020, ils s’étaient attaqué à une bijouterie de Villars-sur-Ollon (VD), avaient brutalisé et ligoté le propriétaire des lieux, avant de s’enfuir avec montres et bijoux. Mardi, le représentant du Ministère public a comparé cette bande de prévenus d’origine lituanienne à une armée. Mercredi, ils en ont pris pour leur grade. Tous ont été reconnus coupables de brigandage par métier. Le Tribunal criminel de l’Est vaudois a suivi, dans les grandes lignes, le réquisitoire du Procureur Cédric Matthey.

À chacun son rôle

La peine la plus lourde revient au «lieutenant» de cette armée, «responsable du groupe», qui écope de 8 ans de prison et 80 jours-amende à 30 francs. Sa collaboration à l’enquête a joué en sa faveur. Car antécédents il y a. À titre d’exemple, ce quadragénaire avait déjà menacé les collaborateurs d’une bijouterie et galerie d’art genevoise, armé d'un spray au poivre en forme de pistolet et d'une pioche. Il a aussi, entre autres, été reconnu coupable de vol par métier, violation de domicile et entrée illégale et séjour illégal. 

Considérant les actes préparatoires à brigandage, les juges ont fixé une peine de 5 ans et demi de prison à la «tête pensante du réseau», alors que celui-ci clame toujours son innocence. Il nie être celui que l’accusation a dépeint comme le «commandant» des opérations.

Compte tenu de son «rôle actif et violent» dans le braquage dans les Préalpes vaudoises, le Tribunal a tranché sur une peine de 4 ans et demi ferme pour le «caporal» de la bande. Lui aussi avait déjà plusieurs mois de prison ferme à son actif. 

Le jeune «soldat» est le seul à bénéficier d’un sursis partiel, avec néanmoins 36 mois dont 18 ferme. Tous les accusés sont soumis à une expulsion du territoire suisse pour 15 ans, excepté la recrue qui gagne 5 ans. «C’est votre dernière chance. Je ne veux plus vous revoir. Si vous revenez en Suisse, c’est la prison de suite», a lancé la présidente du Tribunal à ce dernier. 

Des amateurs?

L’avocat du présumé cerveau des opérations fera appel, tandis que les autres n’excluent pas la possibilité d’en faire de même, puisqu’ils contestant le brigandage qualifié. «D’après les images de la caméra de surveillance de la bijouterie, on voit que ce sont des amateurs. Ils ne font pas preuve d’une dangerosité particulière, soulève Me Monica Mitrea. Et mon client a été puni le plus sévèrement, alors que c’est juste un exécutant.» 

De son côté, le bijoutier, qui porte encore en lui les conséquences psychologiques de ce braquage, a obtenu 10’000 francs pour tort moral, alors qu’il en réclamait le double. 

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