L'Alcatraz suisse se réorganise

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Thorberg (BE)L'Alcatraz suisse se réorganise

Après qu'une gardienne de prison a aidé un criminel à s'en évader, l'établissement pénitentiaire de Thorberg, dans le Krauchthal (BE), a tiré les leçons.

Une cellule de Thorberg (BE).

Une cellule de Thorberg (BE).

Keystone

La direction, le fonctionnement de l'établissement et le service de sécurité ont par exemple été réorganisés. La section «thérapie», où des délinquants souffrant de graves troubles étaient détenus, a été fermée.

A la place, il y aura dorénavant un service pour détenus condamnés à une peine de plus de 15 ans ou à une mesure d'internement ordinaire, qui dure en règle générale à vie. C'est la première fois qu'une offre de ce type est proposée en Suisse.

Onze places sur douze sont actuellement occupées par des hommes qui doivent rester longtemps ou même jusqu'à leur mort derrière les murs de Thorberg. Ils ont une autre perspective que les criminels qui savent qu'ils vont sortir quelques années après, a expliqué son directeur Thomas Egger devant les médias à Krauchthal.

Une enquête externe avait conclu que le site n'en avait pas les capacités. «Nous avions un peu de tout», mais rien de tout cela n'était de «haute qualité», a-t-il souligné.

Relations sexuelles tarifées

L'établissement pénitentiaire de Thorberg avait fait couler beaucoup d'encre au cours des dernières années. Début juin, une collaboratrice a été provisoirement suspendue. Selon les médias, la gardienne aurait eu un contact étroit avec un prisonnier.

Des indices laissent supposer que l'attitude professionnelle de proximité et de distance aux prévenus n'a pas toujours été respectée, avait commenté l'Office de l'exécution judiciaire du canton. Une proximité sexuelle avait toutefois été exclue.

L'établissement bernois avait aussi été sous le feu des projecteurs en 2014. Le directeur de l'époque avait reçu son congé suite à des relations sexuelles tarifées dans le milieu de la drogue à Bienne. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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