L'école du futur proposera des jobs à ses étudiants

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GenèveL'école du futur proposera des jobs à ses étudiants

Dès la rentrée lundi, un nouvel établissement de commerce emploiera des jeunes de 15 à 18 ans, en apprentissage ou en stage.

David Ramseyer
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David Ramseyer
Deux apprenties cuisinières, Delphine (centre) et Camille (droite), préparent des desserts sous le regard de leur professeur Joëlle Schmid (gauche), au sein de la nouvelle école de commerce Raymond-Uldry à Chêne-Bougeries. Cette dernière ouvrira ses portes à la rentrée prochaine, lundi 28 août 2017.

Deux apprenties cuisinières, Delphine (centre) et Camille (droite), préparent des desserts sous le regard de leur professeur Joëlle Schmid (gauche), au sein de la nouvelle école de commerce Raymond-Uldry à Chêne-Bougeries. Cette dernière ouvrira ses portes à la rentrée prochaine, lundi 28 août 2017.

Keystone/Salvatore di Nolfi

Elle se veut une véritable «vitrine de la formation professionnelle». A Chêne-Bougeries où elle ouvrira ses portes à la rentrée lundi prochain, l'école de commerce Raymond-Uldry jouera aussi un rôle d'employeur pour des ados. En plus des 900 élèves du postobligatoire qui y suivront une formation classique pour décrocher une matu professionnelle ou un CFC d'employé de commerce, l'établissement offrira à terme une quarantaine de places de stage et d'apprentissage aux 15-18 ans.

Dans le restaurant scolaire, Delphine et Camille confectionnent des desserts tandis que Jeremy prépare une assiette de salade. D'autres adolescents s'affairent au secrétariat de l'école de commerce. En tout, une trentaine de jeunes encadrés par leurs propres maîtres formateurs ont débuté leur travail depuis plusieurs jours. Dans une année, d'autres ados devraient effectuer à Raymond-Uldry des formations en matière de travail social, de conciergerie ou encore au sein du centre de documentation.

«Au niveau du postobligatoire, cette pratique est unique à Genève, se félicite Edith Derache, directrice de l'établissement. Ces apprentis et stagiaires suivent leur cours théorique dans d'autres écoles. Nous, et bien nous fonctionnons comme une entreprise formatrice où ils peuvent effectuer leur pratique professionnelle.» Pour la Conseillère d'Etat chargée du DIP, ce nouveau dispositif contribue à la mise en valeur de la formation genevoise. Anne Emery-Torracinta note qu'il représente aussi «un véritable espace d'intégration pour les jeunes».

Ecole inclusive renforcée

Les efforts pour mieux intégrer dans les classes régulières les élèves aux besoins particuliers - souffrant par exemple de handicaps ou de maladies - vont s'intensifier. Cette année, 246 enfants et ados bénéficieront de mesures adaptées contre 111 l'an dernier. Par ailleurs, de nouveaux dispositifs vont voir le jour à la rentrée. Ils permettront par exemple à des jeunes déficients intellectuels de suivre des cours à l'école régulière, accompagné par un adulte. Des crèches bénéficieront aussi de mesures pour faciliter la transition des petits au primaire.

Une rentrée dans la sérénité

Dès lundi, 74'889 élèves regagneront les bancs de l'école, soit 1346 de plus que l'an passé. L'augmentation des effectifs concerne principalement le primaire (+555) et le postobligatoire (+629). "Le taux d'encadrement des élèves est assuré à tous les niveaux", s'est réjoui le DIP. Il sera même très légèrement supérieur au cycle d'orientation ainsi que dans les collèges, les écoles de commerces et de culture générale et dans les établissements professionnels. "C'est une rentrée scolaire sereine, a assuré la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta. Nous avons cette fois un vrai budget, ce qui n'était pas le cas l'an passé." En 2016, en raison de multiples désaccords avec le Grand Conseil, l'Exécutif avait renoncé à présenter un budget. Cela avait ainsi obligé le Canton à calquer ses dépenses sur celles de l'exercice précédent, sans pouvoir financer ses nouveaux besoins.

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