Cédric WermuthL'enfant terrible veut aller à Berne
Président des jeunesses socialistes, Cédric Wermuth a annoncé son départ en mars. Mais il veut rester actif en politique.

Cédric Wermuth va rendre son fauteuil de président. (Photo: n.pitard)
Les jeunes socialistes qui n'appréciaient pas son ton peuvent dormir tranquilles. En mars prochain, leur président, Cédric Wermuth, quittera sa fonction. Mais l'homme qui a créé la controverse au sein même de son parti n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Son prochain objectif: être élu au Conseil national. «Il faudra d'abord que je sois choisi. Et dans ce domaine, c'est encore et toujours le peuple qui a le dernier mot.»
A 24 ans, celui qui s'est fait remarquer en brandissant un joint à la tribune d'une assemblée des délégués du PS, qui a été amendé pour violation de domicile suite à l'occupation de deux hôtels à Baden et avait poussés les jeunes socialistes neuchâtelois à claquer la porte du parti par ses positions jugée trop extrêmes, estime qu'il est temps de franchir le pas. «Je ne veux pas rester accroché à mon siège. Et nous avons beaucoup de jeunes qui sont prêts à assumer des responsabilités».
Maintenant qu'il a réussi à imposer à la gauche un style novateur, «une transformation culturelle difficile», l'enfant terrible se sent prêt à affronter dans la cours grands. S'il est élu au Parlement, se montrera-t-il plus pondéré à la tribune? «Je ne fume pour ainsi dire plus, confie-t-il en riant. Mais je garderai mon style et je n'ai pas l'intention de changer de ton.»