La hantise des germes fait souffrir les boutons «stop»

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GenèveLa hantise des germes fait souffrir les boutons «stop»

Dans les trams, des centaines de boutons cassés doivent être remplacés. En cause: les tactiques brutales de certains usagers pour les actionner sans les toucher avec les mains.

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Une enquête cocasse a été menée- et résolue- par les transports publics genevois (TPG) au cours de la crise sanitaire. Constatant des déprédations sur des centaines de boutons «stop» des trams «Stadler Tango», les véhicules récents, le transporteur s’est mis en quête d’un vandale. «Nous cherchions un monomaniaque. Nous avons visionné plusieurs heures de vidéosurveillance, confirme François Mutter, porte-parole des TPG. La réalité était en fait toute autre.»

En effet, la peur des germes aurait créé une nouvelle habitude: peser sur le bouton avec tout sauf ses mains. «L’utilisation répétée des coudes, des pieds ou de clés, ainsi que la désinfection régulière des boutons d’arrêts, a entraîné des dommages irréversibles sur notre matériel, indique François Mutter. Un plan d’action a été rapidement mis en place par la direction des TPG.»


D’une part, la régie publique a commandé un bon stock de boutons auprès de son fournisseur. Près de 200 ont déjà été remplacés. Sachant qu’un tram comporte 28 boutons rouges et 4 boutons bleus, pour les poussettes, les TPG s’en sont fait livrer 800 pour pouvoir les changer au fur et à mesure. D’autre part, la «procédure de nettoyage des boutons a été revue: passage d’un chiffon imprégné en lieu et place de l’usage direct d’un spray». François Mutter rassure par ailleurs les voyageurs: la mésaventure n’a entraîné aucune perturbation du réseau.

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