La pandémie fait s’effondrer les profits d’Inditex

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Géant espagnol du vêtement et maison-mère de Zara, Inditex subit de plein fouet les effets du coronavirus. L’année 2020 aura fait perdre au groupe 70% de ses résultats nets par rapport à 2019. Son chiffre d’affaires prend également un sacré coup.

Si les profits du groupe présidé par Pablo Isla ont drastiquement baissé en 2020, la vente en ligne a, elle, explosé.

Si les profits du groupe présidé par Pablo Isla ont drastiquement baissé en 2020, la vente en ligne a, elle, explosé.

AFP

Le géant espagnol du vêtement Inditex, propriétaire de Zara, a vu ses profits s’effondrer en 2020 sous l’effet de la pandémie de Covid-19, même si internet a permis de compenser la chute des ventes due aux fermetures de magasins.

Durant l’année, «nous avons eu en moyenne plus de 25% de nos magasins fermés», avec des pics à près de 100% lors des grands confinements du printemps, a rappelé mercredi le président du groupe Pablo Isla lors d’une conférence de presse.

Moins 28% de chiffre d’affaires

Fin janvier, moins de 20% des boutiques opéraient normalement, les autres étant soient fermées dans les pays ayant réinstauré un confinement comme le Royaume-Uni, ou bien soumises à des restrictions d’horaires ou de capacités d’accueil.

«Nous avons eu en moyenne plus de 25% de nos magasins fermés.»

Pablo Isla, président du groupe Inditex.

Dans ces conditions, Pablo Isla a jugé «remarquable» d’avoir finalement pu dégager un bénéfice net de 1,1 milliard d’euros, alors que le groupe avait commencé l’exercice sur une perte nette de 409 millions au premier trimestre, la première en près de vingt ans.

Le résultat net a pourtant plongé de 70% par rapport à 2019, a indiqué le groupe fort de huit marques (Zara Home, Bershka, Oysho, Stradivarius, Pull&Bear…). Le chiffre d’affaires a reculé de 28%, à 20,4 milliards d’euros, contre plus de 28 milliards en 2019. En revanche, les ventes par internet ont bondi de 77% sur un an.

Grands groupes frappés de plein fouet

Le groupe a accéléré le processus de réorganisation de ses boutiques, qui consiste à fermer les magasins les plus petits pour se concentrer sur d’immenses boutiques situées sur les artères les plus prestigieuses des grandes villes. Côté emploi, si Inditex a réussi à garder quasiment inchangés ses effectifs en contrat permanent, il a été obligé de sabrer dans les intérimaires recrutés normalement lors des périodes de forte activité (Noël, soldes, rentrée scolaire…).

Les grands groupes du textile ont été frappés de plein fouet par les restrictions liées à la crise sanitaire: le suédois H&M a ainsi vu son bénéfice net divisé par dix en 2020, tandis que le japonais Fast Retailing (Uniqlo) a souffert d’une chute de 44% de ses profits en 2019-2020.

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