Cyanobactérie dans le lac (NE)«La prudence sera de mise tant que le temps sera chaud et peu venteux»
Ce week-end, un chien est mort empoisonné par des cyanobactéries après s’être baigné dans le lac de Neuchâtel. Le Canton appelle à la prudence ces prochains jours.

Peu avant sa mort, le chien s’était baigné du côté des Jeunes-Rives. Photo d’illustration.
VQH/Jean-Paul Guinnard«Si la météo chaude se poursuit cet été, les cyanobactéries devraient être fréquentes en surface; la prudence devra être maintenue chaque fois qu’un temps chaud avec peu de vent s’installera», explique mardi le vétérinaire cantonal neuchâtelois Pierre-François Gobat, suite à la mort d’un chien ce week-end aux Jeunes-Rives (NE). C’est avec «quasi-certitude» que les algues bleues du lac de Neuchâtel en sont à l’origine.
En juin 2020, six toutous avaient subi le même sort après avoir ingéré les mêmes algues bleues et au même endroit, soit vers l’embouchure de l’Areuse. Plusieurs plages avaient alors été condamnées.
Conséquences sur l’être humain
Via les réseaux sociaux, le Canton appelle à la prudence ces prochains jours et demande de ne pas promener son chien au bord du lac lorsque les conditions suivantes sont réunies: canicule, eau stagnante et amas d’algues douteux à la surface.
En cas d’ingestion ou de contact direct avec les bactéries, la santé humaine peut être affectée. Une attention particulière doit être portée aux enfants, plus à risque de boire de l’eau du lac par inadvertance. Une consommation accidentelle peut occasionner des troubles digestifs mineurs, comme des diarrhées et vomissements.
Rappel des précautions à prendre face aux cyanobactéries? (vidéo réalisée en juin 2021).
En revanche, une consommation importante peut engendrer une toxicité hépatique ou neurologique. «Très peu d’accidents d’ingestion humaine sont rapportés, probablement en lien avec l’aspect répulsif des amas d’algues, rassure
Laurent Kaufmann, médecin cantonal adjoint. Sur une étude française recensant les 95 cas annoncés entre 2006 et 2018, aucun décès n’a été à déplorer. Les symptômes étaient bénins dans 75% des cas.»
Le froid les fait plonger
«Seuls des températures fraîches et un brassage du lac – orages ou vents violents – peuvent faire redescendre momentanément les cyanobactéries au fond des eaux, où elles ne dérangent pas», reprend Pierre-François Gobat. Actuellement, le danger n’étant «pas permanent», ladite zone demeure ouverte à la baignade.
L’an dernier, un flyer avait été envoyé à tous les propriétaires de chiens pour les appeler à la prudence en temps chaud et calme. Des affiches ont été placardées aux endroits les plus à risque et des conseils sont aussi donnés sur place par les organes de sécurité.