Secret bancaireLa Suisse maintient son cap
La Confédération plaide pour la coexistence de plusieurs modèles en matière de secret bancaire, et maintient son cap en faveur de l'échange d'informations à la demande et non automatique.

Un groupe d'experts est en train de réfléchir à l'évolution future de la stratégie de l'argent propre.
La Suisse entend se tenir à la norme internationale, c'est-à-dire l'échange d'informations à la demande et non l'échange automatique. Au plan international, plusieurs modèles peuvent coexister, selon Eveline Widmer-Schlumpf dans une interview au «Temps» de samedi.
La ministre suisse des Finances ajoute qu'un groupe d'experts placé sous la direction du professeur d'économie Aymo Brunetti est en train de réfléchir à l'évolution future de la stratégie de l'argent propre lancée en décembre dernier et qu'il devrait rendre son rapport cet été. «Je suis persuadée qu'il est important de réfléchir à des variantes», déclare-t-elle.
Mme Widmer-Schlumpf précise qu'elle est convaincue qu'«un standard international sur l'échange automatique d'informations n'est pas prêt de s'imposer tant que les places financières d'Amérique et d'Asie refusent un tel modèle». «On peut par contre imaginer la coexistence de plusieurs standards», ajoute-t-elle.
Respect par tous
Dans le cadre de l'OCDE et du G20, qui se tient la semaine prochaine à Washington, la Suisse entend s'engager activement pour que «les règles du jeu soient les mêmes pour tous».
Et d'insister: «les révélations sur les places offshore ont montré que de nombreuses places financières ne respectent pas» certains standards internationaux. Ces derniers doivent non seulement être intégrés dans la législation, «mais aussi appliqués», relève la conseillère fédérale. Pas question, pour elle, que certains pays en soient dispensés. (ats)