La vie d’un loup a plus de prix que celle d’un âne

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GrisonsLa vie d’un loup a plus de prix que celle d’un âne

Le Canton de Suisse orientale voulait avoir le droit d’abattre des canidés mais la Confédération l’en empêche.

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mig/jbm
Un des jeunes loups de la meute du Piz Berevin (GR).

Un des jeunes loups de la meute du Piz Berevin (GR).

Amt für Jagd und Fischerei GR

La meute de loups qui s’est établie dans la région du Piz Beverin aux Grisons cause des soucis aux autorités grisonnes. Le 12 août 2020, un veau est tombé sous les crocs d’un loup et le 21 septembre, c’est un âne qui a été dévoré. C’est pourquoi le Canton a demandé à la Confédération le droit de procéder à des tirs de régulation.

L’autorisation a été rejetée, a annoncé mercredi le Canton. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) ne tient pas compte de la mort de l’âne comme d’un événement avec des animaux de ferme raisonnablement protégés. L’OFEV conclut qu’un âne dévoré ne représente pas un «grand dommage» selon la législation fédérale sur la chasse.

Mauvais exemple

Adrian Arquint, chef du Bureau de la chasse et de la pêche des Grisons commente: «Nous avons demandé à tirer deux jeunes de la meute de Beverin. Il est prévu par la loi qu’en cas de problème, la moitié au plus des jeunes animaux nés l’année correspondante peuvent être abattus et nous aurions été dans les règles.» Et avec de tels tirs, les loups comprennent rapidement qu’ils doivent se tenir loin des humains et des animaux de rente.

«Le principal problème de la meute de Beverin est le comportement du père. Il éduque ses jeunes fils et leur donne un mauvais exemple en s’attaquant à des animaux de rente, en particulier les veaux ou les ânes», explique le chef de service. En effet, les jeunes canidés pourraient adopter le comportement de leur père et le transmettre ensuite à leur descendance. Cette façon de se comporter devrait être arrêtée le plus rapidement possible, déclare le chef de la chasse dans le canton des Grisons.

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