La «vie éternelle», bientôt en vente à Zurich

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LongévitéLa «vie éternelle», bientôt en vente à Zurich

Le premier centre spécialisé dans la longévité ouvrira bientôt à Zurich. La perspective d’une vie longue et en bonne santé repose sur des données solides. Du moins la plupart du temps.

La recherches sur la longévité, au sens strict, n’a commencé qu’en 1993, selon un chercheur de l’EPFZ.

La recherches sur la longévité, au sens strict, n’a commencé qu’en 1993, selon un chercheur de l’EPFZ.

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L’immortalité est un rêve aussi vieux que l’humanité. Aujourd’hui, cette utopie, ou du moins la perspective d’une vie longue et en bonne santé, se rapproche un peu plus de la réalité grâce aux avancées technologiques des entrepreneurs de la Silicon Valley, écrit la «NZZ am Sonntag». De nouvelles entreprises spécialisées dans la longévité surgissent constamment aux États-Unis. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que les entrepreneurs suisses ne prennent le train en marche. Ainsi, au début de l’année prochaine, l’entreprise Ayun ouvrira un centre spécialisé dans la longévité sur 580 mètres carrés au centre-ville de Zurich.

L’offre? Des soins de santé personnalisés, basés sur des analyses sanguines, génétiques ainsi que d’autres tests. À cela s’ajoute bien sûr un large choix de traitements pour prolonger la durée de vie sous la surveillance de médecins spécialisés: thérapies à l’oxygène et à la lumière rouge, chambres froides, perfusions, etc. Autant d’interventions dont l’efficacité est prouvée. «La recherche sur la longévité au sens strict, appelée géroscience, n’a vu le jour qu’en 1993, explique Ewald Collin, chercheur à l’EPFZ qui étudie les stratégies visant à améliorer l’espérance de vie. À l’époque, des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco étaient parvenus à doubler la durée de vie des nématodes. Ensuite, des souris et des cellules humaines ont pu également être rajeunies.»

Vivre sans connaître la maladie

Une discipline encore jeune donc, mais à l’avenir prometteur. «La longévité va devenir le plus grand marché du XXIe siècle. Tout le monde en deviendra client, car tout le monde préfère rester jeune et en bonne santé plutôt que de vieillir et de tomber malade», explique Tobias Reichmuth, cofondateur de la société Maximon, à l’origine du centre Ayun, pour justifier ses projets ambitieux. Maximon a également donné naissance à quatre autres filiales, parmi lesquelles Avea, une firme suisse qui développe des compléments nutritionnels pour prolonger la durée de vie.

Autre entreprise de biotechnologie qui a décidé d’exploiter le filon de la longévité, Rejuveron, basée à Schlieren près de Zurich, développe également des produits pour améliorer la santé humaine. Malgré le terme «longévité», l’objectif premier n’est toutefois pas nécessairement de vivre le plus longtemps possible, mais plutôt de vivre sans connaître la maladie. Vu sous cet angle, cette branche de la recherche pourrait un jour apporter d’énormes économies à notre système de santé surchargé.

(cle)

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