Suisse romande«Laisser le temps aux élèves de se faire vacciner»
Les choix différents des cantons romands en matière de levée des mesures sanitaires à l’école suscitent diverses réactions et explications.

Abandon du masque dans les écoles: le calendrier des cantons romands
Yannick MichelDès lundi 31 janvier, les élèves vaudois, fribourgeois et valaisans pourront tomber le masque à l’école primaire. Christine Muller, la secrétaire générale de l’Association vaudoise des parents d’élèves s’est félicitée de la levée de la mesure. Elle a par contre fait part de son incompréhension concernant le maintien du masque au secondaire jusqu’aux relâches, le 19 février: «Je n’y vois aucune justification. Les enfants sont généralement peu malades et les personnes vulnérables ont eu le temps de se faire vacciner».
Genève, de son côté, a choisi de temporiser, retardant la levée des mesures jusqu’au retour des vacances, soit le 21 février. Au bout du lac, cette date vaut aussi pour le Cycle d’orientation (ou collège, soit les élèves de 12 à 15 ans), alors que la plupart des autres cantons, pour ce degré d’enseignement aussi, font preuve de davantage de souplesse (levée le 7 février en Valais, le 14 février à Fribourg, le 21 février sur Vaud).
«Profiter des vacances pour casser la transmission»
Les autorités sanitaires genevoises avancent deux raisons pour expliquer pourquoi elles ont décidé d’aller moins vite que leurs homologues romandes. «Nous voulons laisser le temps aux enfants et aux parents de se protéger et de terminer le processus vaccinal complet s’ils le souhaitent, explique Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la santé. Par ailleurs, nous souhaitons profiter des vacances pour casser les chaînes de transmission. Il ne s’agit pas d’une mesure vexatoire, mais de respect des choix individuels.»
«On voit le bout du tunnel»
Du côté enseignant, la présidente du syndicat des maîtres du primaire (SPG), Francesca Marchesini, juge que «l’on aurait pu arrêter le masque dès maintenant. Je ne vois pas l’intérêt de le maintenir. Maintenant, c’est quand même une bonne nouvelle. On voit le bout du tunnel, cela donne de l’espoir, et on va pouvoir commencer à retaper l’école, à réfléchir comment faire pour pallier les ravages que ces mesures ont fait à l’enseignement».
La FAMCO (syndicat des maîtres du Cycle d’orientation) évite quant à elle de se prononcer. «Nous pouvons témoigner que les masques entravent l’enseignement et que les absences d’enseignants et d’élèves l’entravent aussi, réagit David Fernex, membre du comité. Aux médecins, que nous ne sommes pas, de déterminer si la levée de l’obligation du port du masque devrait entraîner beaucoup plus d’absences ou pas dans quelques semaines.»