Des antifas s'en prennent aux extrémistes du Junge Tat à Berne

Publié

Langenthal (BE)Des antifas attaquent la droite dure à coups de sprays au poivre

Une manifestation organisée par le Junge Tat à Langenthal (BE) a été perturbée par des antifascistes autoproclamés, samedi.

Le groupe antifa s'en est pris à une voiture d'un membre du Junge Tat, lors de l'affrontement.

Le groupe antifa s'en est pris à une voiture d'un membre du Junge Tat, lors de l'affrontement.

20minutes/lecteur-reporter

Ils étaient armés de marteaux, de parapluies et de sprays au poivre. Des antifascistes autoproclamés ont semé la zizanie, lors d'un événement organisé par le groupuscule d'extrême droite Junge Tat. L'affrontement entre les deux groupes a eu lieu samedi dernier, à Langenthal (BE), alors que le mouvement identitaire tenait une soirée d'information sur sa campagne «remigration», qui vise au renvoi massif de migrants dans leur pays d'origine.

Selon Tobias Lingg, porte-parole du Junge Tat, une douzaine d'activistes de gauche ont participé à l'assaut: «Lorsque leur attaque n'a pas réussi, ils s'en sont pris à la voiture d'un de nos membres.» Les adhérents à l'organisation d'extrême droite étaient préparés à un tel scénario et ont réagi en conséquence: «Nous avons mis tous les invités en sécurité, documenté la situation sur film et pris des photos des agresseurs.»

Le groupe antifasciste confirme

De leur côté, les antifascistes autoproclamés n'ont pas souhaité répondre directement à nos sollicitations. En revanche, ils confirment l'attaque sur leur site Internet. Ils détaillent comment celle-ci s'est déroulée. Après qu'ils aient endommagé la voiture d'un adhérent du Junge Tat, les membres de l'organisation d'extrême droite ont riposté et jeté des pierres.

Les autorités enquêtent

Un extrémiste de droite a appelé la police pendant l'incident. Il affirme qu'une plainte sera déposée contre inconnu. Contactée, la police bernoise confirme l'incident survenu entre les deux camps. «Nous nous abstenons de procéder à des appréciations sur l'appartenance politique des groupes», indiquent les autorités. Elles affirment cependant que les données personnelles de certaines personnes ont été enregistrées et qu'une enquête est en cours.

Ton opinion