8 mars à Lausanne: polémique autour de l'exclusion de femmes juives

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LausanneFemmes juives malmenées lors du défilé féministe du 8 mars

Un groupe de manifestantes arborant des symboles judaïques n'étaient visiblement pas les bienvenues aux yeux d'autres. La Ville a été interpellée mais reste muette.

L'inclusion est un concept à géométrie variable, selon certains. (Photo d'archives)

L'inclusion est un concept à géométrie variable, selon certains. (Photo d'archives)

Sébaastien Anex

Appartient-on en premier lieu à un genre ou à une confession? Voilà qui ferait un excellent débat télévisé sur Infrarouge. Mais le 8 mars, lors du défilé de la Journée internationale des droits des femmes à Lausanne, ce débat n'a pas eu lieu. Selon la RTS, des dizaines de femmes, dont certaines portaient des symboles juifs comme des kipas et des étoiles de David, affirment avoir été empêchées de défiler. Pire: des slogans et des comportements hostiles leur ont été réservés dès le départ du cortège. «Sioniste, fasciste, hors de la manif», ont scandé d'autres participantes.

Le collectif vaudois de la Grève féministe, organisateur de l'événement, a réfuté toute volonté d'exclusion. Dans un communiqué, il affirme que les personnes juives sont les bienvenues, mais que les propos «sionistes et islamophobes» ne le sont pas. Or, selon lui, le groupe visé en aurait tenu. Une version contestée par Mélissa Elkaïm, avocate présente à la manifestation, qui estime avoir été «stigmatisée et empêchée de manifester» simplement en raison de son identité. La Communauté israélite de Lausanne a annoncé des suites judiciaires. Contactée par nos confrères, la Ville de Lausanne a dit réserver sa réponse aux acteurs concernés.

(frb)

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