Etablissement fermé par la police à ZermattUne centaine de manifestants soutiennent le restaurant
C’est la suite d’un bras de fer ayant débuté samedi matin après que la police a posé des blocs de béton devant un établissement qui refusait de contrôler le certificat Covid des clients.
Fermé par la police, rouvert par le patron, condamné par des blocs de béton par la police, rouvert à nouveau par le patron: le restaurant Walliserkanne à Zermatt (VS) est l’épicentre de la contestation contre les mesures Covid depuis vendredi matin. Samedi soir, des centaines de manifestants se sont réunis devant l’établissement afin de lui apporter son soutien.
Le restaurant avait refusé d’appliquer les mesures sanitaires en vigueur en Suisse. Après plusieurs avertissements, des blocs de bétons, posés selon toute vraisemblance par les forces de l’ordre, barricadaient l’entrée de l’établissement samedi matin. Cela n’a pas découragé le propriétaire du restaurant qui a improvisé un bar éphémère au-dessus des fameux blocs de béton.

Le bar improvisé sur les blocs de béton.
Une centaine de manifestants
Samedi, en début de soirée, plusieurs groupes de personnes ont voulu démontrer leur solidarité avec le restaurant et se sont réunis devant l’entrée de l’établissement. Parmi la centaine d’opposants aux mesures, il y avait notamment des «sonneurs de cloches» (Freiheitstrychler), ainsi que le mouvement anti-mesures alémanique «Mass-Voll».
Ce rassemblement a été autorisé «dans un esprit de désescalade», comme l'a expliqué Romy Biner-Hauser, présidente de la municipalité, à Pomona Media. La présidente n'a pas souhaité faire d'autres commentaires aux médias. La police cantonale valaisanne était également au courant de la manifestation et prête à apporter «la réponse appropriée» en cas de besoin, selon les paroles de Mathias Volken, porte-parole de la police.
La barrière en béton des autorités devant l'entrée du restaurant est entre-temps devenue un mémorial pour les opposants au certificat. Elle était décorée de fleurs, de prospectus et de bougies. Une centaine de personnes se sont rassemblées autour du restaurant, rapporte un journaliste sur place.