Le Canton de Vaud veut stimuler la bosse des maths chez les filles

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EnseignementLe Canton de Vaud veut stimuler la bosse des maths chez les filles

Les autorités scolaires ont dévoilé lundi leur carnet de route pour rendre les maths plus sexy aux yeux des filles et donner une nouvelle impulsion à la discipline.

Le canton de Vaud veut renforcer les mathématiques à l’école tout en incitant les jeunes filles à s’intéresser davantage à cette discipline.
Le canton de Vaud veut renforcer les mathématiques à l’école tout en incitant les jeunes filles à s’intéresser davantage à cette discipline.
Le canton de Vaud veut renforcer les mathématiques à l’école tout en incitant les jeunes filles à s’intéresser davantage à cette discipline.
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Le canton de Vaud veut renforcer les mathématiques à l’école tout en incitant les jeunes filles à s’intéresser davantage à cette discipline.

François Mélillo 

«Seules 40% des filles qui ont une note de 5,5 en maths choisissent maths/physique. Chez les garçons, pour une note équivalente, ils sont 80%. Il y a donc une étape de renonciation à stopper et il faut donner l’envie aux filles.» La conseillère d’État vaudoise Cesla Amarelle a choisi la date symbolique du 8 mars pour annoncer la nouvelle impulsion genrée qu’elle souhaite donner à l’enseignement des maths.

Les chiffres actuels illustrent le désamour entre les maths et les filles. En 2020-2021, sur les choix d’options spécifiques, seules 28% des filles ont choisi maths/physique. Pour les spécialistes, il faut un nouveau regard sur cette branche appelée à devenir à la fois «une science fixe et une science vivante». C’est dans cet esprit que s’esquisse, depuis cet automne, des cours facultatifs de maths dans un collège de Renens. Une dizaine d’élèves de 10e année y participent pendant la pause de midi. Hier, sous la supervision de leur prof Jessica Meudec, leur mission consistait à «appréhender la géométrie spatiale en utilisant des structures leur permettant de passer de la représentation en 3D à la construction à grande échelle».

La bosse des maths, ça s’initie et ça se stimule. Anastasia, une élève de 12 ans, en sait quelque chose. «Ici, nous sommes confrontés à différentes situations et à différentes méthodes. Dans ma famille, il n’y a pas de matheux mais moi, j'aime ça», a déclaré l’adolescente qui fait partie de la dizaine d’élèves qui suivent ces cours facultatifs dits de renforcement. Pour les autorités scolaires vaudoises, le message est clair: «Oui, les filles, vous pouvez le faire!»

Groupe d’évaluation

Après deux ans de réflexions, un groupe de travail dirigé par un expert international de l’enseignement des maths a dégagé douze pistes pour améliorer leur enseignement. Le groupe de travail a notamment constaté que les enseignants pluridisciplinaires spécialistes des maths sont de plus en plus rares. Il préconise une personne référente dans chaque établissement pour accompagner ses collègues. Grâce à l’intelligence artificielle, des outils numériques pour le calcul permettront aux élèves de progresser individuellement, selon leurs forces et lacunes.

Des ambassadrices en porte-drapeau

Pour l’année scolaire 2020-2021, sur les choix d’options spécifiques, seules 28% des élèves vaudoises ont choisi maths/physique. Afin de pousser davantage de collégiennes à se laisser séduire par cette branche, des ambassadrices ont été désignées. Il s’agit de femmes qui ont eu une brillante carrière grâce aux sciences et aux maths. Parmi elles, il y a Nadya Hannane, une ingénieure de 29 ans qui est directrice générale des travaux aux CFF.

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