Boosté par la pandémieL’e-commerce a bondi de 27,2% en Suisse l’année passée
Les consommateurs suisses ont acheté pour 13,1 milliards de francs de marchandises sur internet, notamment des meubles, des articles de sport et de l’alimentation.

Les consommateurs continuent à privilégier les sites d’e-commerce basés en Suisse.
Getty ImagesLa hausse était attendue, elle est spectaculaire. Les consommateurs ont acheté pour 13,1 milliards de francs de biens sur internet en Suisse en 2020, soit 2,8 milliards de plus qu’un an auparavant (+27,2%, contre +8,4% en 2019), selon une étude publiée mercredi par l’Association de Commerce.swiss, La Poste et l’institut GfK. La hausse des achats de marchandises en ligne s’est principalement faite via des sites suisses (11 milliards), avec un bond de 32%, contre une augmentation de 5% pour ceux situés à l’étranger (2,1 milliards). En 2020, l’e-commerce en Suisse représente ainsi près du double de son niveau de 2014.
Dans le détail, la part des produits alimentaires commandés en ligne est passée de 2,8% à 3,5% l’année dernière. La part des produits non alimentaires a, elle, progressé de 16,9% à 18,9% en un an. Mais c’est l’électronique grand public qui s’accorde la part du lion, avec des ventes totales de 3,04 milliards de francs, ce qui représente 48% des ventes totales en Suisse sur ce segment. Suivent les vêtements et les chaussures (2,49 milliards) et l’alimentation (1,49 milliard). Les secteurs de l’ameublement, du sport et du bricolage ont fait proportionnellement les plus grands bonds.
Les sites des principaux acteurs présents uniquement sur internet («pure players») ont pu constater des hausses de leurs ventes jusqu’à 50%. Pour les sites moins importants, la hausse a même pu atteindre 100%, car ils partaient de plus bas. De manière générale, les consommateurs préfèrent encore majoritairement se rendre dans les magasins physiques pour leurs achats, mais l’e-commerce gagne des parts de marché année après année, souligne l’étude, pour qui cette tendance va encore se renforcer avec la pandémie.