«Le commerce sans scrupules de chiots» en hausse en Suisse

Publié

Importations d’animaux«Le commerce sans scrupule de chiots» en hausse en Suisse

Une association constate l’augmentation du nombre d’arrivées de chiens issus du commerce à un âge trop juvénile. Elle demande un alignement sur la règle la plus courante en Europe.

Les statistiques confirment l’envie des Suisses d’adopter des petits chiens.

Les statistiques confirment l’envie des Suisses d’adopter des petits chiens.

Getty Images

L’attrait accru des Suisses pour les animaux de compagnie se fait ressentir dans les chiffres. Après les douanes, qui indiquaient en mars avoir constaté une hausse des importations illégales d’animaux, c’est ce mardi l’association Protection suisse des animaux (PSA) qui s’inquiète: le nombre total de très jeunes chiots importés en Suisse, légalement ou non, connaît un bond spectaculaire.

Le contingent de chiots âgés de 8 à 15 semaines connaît la plus forte croissance. Sur les quatre années de 2016 à 2019, on dénombrait entre 9100 et 9800 importations. En 2020, on est passé à 12’280 et à 15’157 en 2021. «Il s’agit d’un nouveau record», dit PSA. Le chiffre, global, ne dit pas s’il s’agit d’importations commerciales ou privées, mais l’association s’alarme néanmoins, car ces chiens-là, en plus d’être possiblement non protégés contre la rage (lire encadré), pourraient être issus du «commerce sans scrupule de chiots d’origine douteuse», s’alarme PSA.

Vaccin antirabique en jeu

«Organisés en mafia»

«L’offre de chiens élevés en Suisse dans des conditions contrôlables et si possible conformes à la protection des animaux est loin d’être suffisamment étoffée pour satisfaire la demande croissante. Des trafiquants de chiens sans scrupule, organisés en mafia, profitent de cette lacune pour proposer des chiens à la vente, principalement via Internet. Ce commerce lucratif, qui se chiffre en millions, génère une souffrance animale massive dans les pays de production et en Suisse», dénonce PSA, qui exige que notre pays s’aligne sur le cadre légal européen (lire ci-dessous).

Le Conseil fédéral hésite

Ton opinion

81 commentaires
L'espace commentaires a été desactivé