
La marque française French Bloom propose des mousseux désalcoolisés, dont un millésimé qui est une rareté.
French BloomEuropeLe frémissement du vin sans alcool
Un concours international instaure un prix pour les vins «no/low» qui constituent une part infime du marché. Les producteurs améliorent le goût de ces nouvelles boissons.
C’est un signe qui ne trompe pas. Le 31 janvier dernier, le Concours mondial de Bruxelles a annoncé l’instauration d’un trophée spécial pour les vins «no/low», c’est-à-dire pas ou peu alcoolisés. Depuis plus de 30 ans, le prestigieux concours international est un indicateur des tendances. «Nous comptions déjà des vins peu ou non alcoolisés lors des dernières éditions, mais ils sont de plus en plus nombreux, précise la direction. Des dégustateurs spécialisés seront sélectionnés, afin de juger au mieux, à l’aveugle, cette catégorie.» La compétition se tiendra du 7 au 9 juin prochain à Guanajuato (Mex).

Les cuvées de la marque Pierre Chavin, active depuis 2010.
Pierre ChavinDeux types de produits sont disponibles sur ce marché émergent: du jus de raisin et du vin désalcoolisé (de 0 à 0,5 degré). Le premier est le fruit pressé dans lequel on infuse des arômes, notamment de chêne. Pour réaliser le second, après la vinification classique, l’alcool est retiré par évaporation, puis le goût est rectifié avec des arômes. On trouve la mention «vin sans alcool» uniquement dans cette catégorie qui génère du rouge, du blanc et du rosé tranquilles ou mousseux. Chaque viticulteur travaille sa propre formule et généralement sous-traite ce processus délicat et onéreux.
Il y a toutefois une ombre au tableau: le goût qui n’est pas celui du vin. «La revue du vin de France», qui observe la tendance, estime que ce segment représente moins de 0,6% de la production française.

Un produit romand: Bolero rouge (cabernet sauvignon), de Château Constellation (VS).
Château ConstellationEn Europe, tous les pays producteurs, y compris la Suisse, constatent l’émergence de ces vins sur leur territoire. Ceux-ci gagnent aussi en visibilité dans les foires. C’était le cas, la semaine dernière en France où a eu lieu la 5e édition de Wine Paris & Vinexpo Paris, salon professionnel international. «Aujourd'hui, la consommation d'alcool baisse, et cette opportunité d'avoir des alternatives gustatives aux sodas devient nécessaire dans les établissements», explique à l’AFP Dominique Laporte, meilleur sommelier de France 2004 et cofondateur du Petit Béret, marque de «boissons au profil de vin», comme mentionné sur son site.
L’un des enjeux de la filière consiste à capter l'intérêt des jeunes qui ne boivent pas de vin ou peu. Avec ce public, il faut compter les femmes enceintes, les sportifs, les abstinents notamment pour raison confessionnelle, les conducteurs et toutes les personnes qui, selon l’occasion, consomment une boisson avec ou sans alcool (flexidrinkers).

Le rosé de la marque French Bloom se positionne dans le haut de gamme.
French BloomLe secteur est en évolution constante pour améliorer le goût. Prenons l'exemple de «French Bloom», une marque de mousseux (blanc et rosé) qui a été lancée il y a trois ans. Elle est disponible en Suisse dans des points de vente haut de gamme (restaurants, cliniques, hôtels, cavistes) depuis une année. Entre le produit lancé en 2021 et celui en vente aujourd'hui, il y a déjà eu huit évolutions, un peu comme une app mise à jour régulièrement. Une première cuvée millésimée (2022) sera dévoilée en mars. Ce flacon profilé pour la gastronomie sera disponible dans quelques restaurants étoilés, notamment dans notre pays.
Besoin d’aide ou d’infos sur les addictions?
Trouver un interlocuteur (tous les thèmes: alcool, drogue, tabac, jeu, porno, achats etc)
Safezone.ch (drogues et dépendance)
Mamanboit.ch (alcoolisme)
Ciao.ch infos et aide pour les ados
Ontecoute.ch infos et aide pour les 18-25 ans
La main tendue: 143
Pro Juventute: 147 (aussi sur WhatsApp)
Conseils aux parents: 058 261 61 61