GenèveLe futur quartier des Cherpines suscite des oppositions
Des associations estiment que le projet d’urbanisation situé entre Plan-les-Ouates et Confignon est trop dense. Elles menacent de lancer un référendum.

A terme, la zone des Cherpines, à cheval entre Plan-les-Ouates et Confignon, doit accueillir un total de 9500 habitants.
TDG – L. GuiraudL’urbanisation de la zone des Cherpines, à cheval entre Plan-les-Ouates et de Confignon, suscite des remous. Alors que le plan localisé de quartier (PLQ) «Cherpines II» est encore à l’étude au sein des conseils municipaux des deux communes précitées, diverses associations ont crié haut et fort lundi matin leur désaccord avec ce projet qui prévoit l’érection de 2800 logements et l’accueil de 7000 habitants (le PLQ Rolliet, fort de 1000 logements pour 2500 habitants, est déjà acté). Ainsi, les associations «Cherpines autrement», «Sauvegarde Genève», «Pour la sauvegarde de Confignon et environs» et «Nature et patrimoine du Val d’Aire» ont-elles brandi, bien en amont, la menace d’un référendum, avec le mot d’ordre suivant: «La surdensité, ça suffit!»
Défiance vis-à-vis des élus
Les protestataires réclament «une vraie concertation» avec le Canton. Selon eux, elle n’a pas eu lieu, malgré le fait que cet automne, lors d’une séance d’information publique, les autorités de Plan-les-Ouates et de Confignon ont estimé que les discussions étaient correctement menées. Les associations y voient la preuve que les élus municipaux «ne font pas leur boulot».
Pêle-mêle, elles réclament 800 logements de moins dans cette zone, la garantie qu’aucun ne sera bâti à moins de cent mètres de la rivière l’Aire, davantage de classes et de mètres carrés par élève à l’école primaire, la construction d’un cycle d’orientation, un redimensionnement à la baisse du centre sportif et des accès routiers retravaillés.
«Stopper la croissance»
De façon générale, les opposants à la densification des Cherpines ne contestent pas qu’une crise du logement sévit à Genève, mais considèrent que «plus on construit, plus il y a de monde. Il faut stopper la croissance.» Jean Hertzschuch, président de «Cherpines Autrement» et de «Sauvegarde Genève» interroge: «Va-t-on galvauder nos terres à l’infini? On ne peut plus continuer comme cela!», alors que Margareth Robert-Tissot, présidente de «Pour la sauvegarde de Confignon et environs», affirme que «oui, on a besoin de logements, mais autrement. La biodiversité est notre survie, le béton notre perte.»