Drame à Montreux (VD) – Le profil de deux victimes s’affine, mais il reste des zones d’ombre

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Drame à Montreux (VD)Le profil de deux victimes s’affine, mais il reste des zones d’ombre

Un jour après la chute de cinq personnes d’une même famille, tombées depuis un balcon du 7e étage, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Seul rescapé, l’adolescent est toujours dans un état critique. 

Montreux, le 24.03.2022. Cinq corps ont été retrouvés sur la chaussée à proximité du casino. Quatre personnes sont mortes et une est encore en vie. Toutes sont tombées du 7e étage d'un immeuble.
Montreux, le 24.3.2022.
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Montreux, le 24.03.2022. Cinq corps ont été retrouvés sur la chaussée à proximité du casino. Quatre personnes sont mortes et une est encore en vie. Toutes sont tombées du 7e étage d'un immeuble.

20min/Sébastien Anex

L’enquête suit son cours, au lendemain du drame de Montreux qui a coûté la vie à quatre ressortissants français. Blessé, l’adolescent de 15 ans demeure, lui, hospitalisé. Son pronostic vital reste engagé.

Le portrait des membres de la famille s’affine, lui, au fil des heures. Les deux sœurs nées en 1980 étaient toutes les deux médecins. La mère, dentiste, avait exercé dans le nord-ouest de Paris puis dans le canton de Fribourg. Selon le site comparis.ch, son autorisation lui avait été retirée le 21 janvier 2015 par la Société des Médecins dentistes pour un motif inconnu. La sœur jumelle était spécialiste en ophtalmologie FMH. Formée à Paris et à Nancy, elle avait été cheffe de clinique universitaire aux Hôpitaux universitaires de Genève avant de travailler dans une clinique notamment à Sion (VS) et à Sierre (VS).

Les deux sœurs étaient liées et avaient collaboré sur le plan professionnel, indique «La Tribune de Genève». Ensemble, elles avaient créé une société civile immobilière dans l’agglomération de Paris, s’occupant de «location de terrains et d’autres biens immobiliers».

La fillette, un personnage clé?

A contrario, on ne connaît que peu de choses sur le mari et les enfants. Celui-ci semblait travailler à domicile, dans le commerce. La cadette (8 ans) n’a jamais été scolarisée et ne figurerait même pas dans le registre du Département vaudois de l’éducation, selon la «RTS». Quant à l’aîné (15 ans), il faisait l’école à la maison.

Le passage des deux officiers de police au domicile de la famille, peu avant que celle-ci ne tombe du balcon, était justement lié à la scolarisation de l’adolescent. Dans le cadre de l’enseignement à domicile, un collaborateur de la Direction pédagogique s’assure de la qualité de l’enseignement dispensé, via un contrôle annuel. En cas d’insuffisance, l’État de Vaud peut décider d’une scolarisation à l’école publique. Si les parents refusent d’être contrôlés par l’autorité compétente, le cas est dénoncé auprès de la préfecture qui peut ordonner un mandat d’amener, à l’instar de ce qui s’est passé jeudi matin.

Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture nous avait précisé jeudi soir que seules deux dénonciations pour non-respect des règles de scolarisation à domicile avaient été effectuées ces cinq dernières années.

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