Le Suisse Michael Albasini sur le podium

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CyclismeLe Suisse Michael Albasini sur le podium

Michael Albasini n'est pas passé loin d'un succès dans une grande classique. Le Thurgovien s'est classé au 3e rang de l'Amstel Gold Race, remportée dimanche par le Belge Philippe Gilbert.

Ce premier grand succès, le Thurgovien aurait peut-être pu se l'offrir si les sept hommes de tête, échappés à 38 km de l'arrivée, avaient joué la victoire au sprint.

Ce premier grand succès, le Thurgovien aurait peut-être pu se l'offrir si les sept hommes de tête, échappés à 38 km de l'arrivée, avaient joué la victoire au sprint.

Keystone/Juan Herrero

Souvent bien placé sur la Flèche wallonne (3e en 2015, 2e en 2012), battu sur le fil l'an dernier à Liège-Bastogne-Liège (2e place), Michael Albasini ne s'était encore jamais illustré sur l'Amstel Gold Race, le troisième grand rendez-vous annuel dans les Ardennes. C'est désormais chose faite, même si la victoire lui fait toujours défaut.

Ce premier grand succès, le Thurgovien aurait peut-être pu se l'offrir si les sept hommes de tête, échappés à 38 km de l'arrivée, avaient joué la victoire au sprint. Avec sa pointe de vitesse et son expérience, le puncheur d'Orica aurait en effet été difficile à battre.

Las pour lui, Philippe Gilbert et Michal Kwiatkowski en ont décidé autrement. Le Belge et le Polonais sont passés à l'attaque dans l'ultime ascension du Bemelerberg à 6,5 km de la ligne, sans que Michael Albasini ne parvienne à les suivre. Ne restait alors au Thurgovien qu'à se consoler en réglant au sprint le groupe des poursuivants, arrivé avec dix secondes de retard.

«Gilbert et Kwiatkowski avaient simplement de meilleures jambes que moi. Je dois même reconnaître que j'étais »cuit« lors des derniers kilomètres», a expliqué Michael Albasini. «Je termine néanmoins sur le podium de l'Amstel, comme je l'avais déjà fait sur les deux autres Ardennaises. Cela me rend vraiment heureux», a-t-il assuré.

Même s'il a flanché dans le final, le vétéran de 36 ans a prouvé qu'il tenait la forme, et qu'il faudrait encore compter avec lui ces prochains jours. Il sera ainsi l'un des sérieux outsiders mercredi sur la Flèche wallonne, puis dimanche prochain à Liège-Bastogne-Liège. Il enchaînera ensuite avec le Tour de Romandie (25-30 avril) là où, contrairement aux classiques ardennaises, il n'est pas en manque de victoires avec six succès d'étape lors des trois dernières éditions.

Gilbert puissance 4

Philippe Gilbert, lui, accumule les victoires sur l'Amstel Gold Race. Le champion de Belgique s'est imposé dimanche pour la quatrième fois sur la seule classique néerlandaise du calendrier après 2010, 2011 et 2014. Et deux semaines après son triomphe au Tour des Flandres, il a prouvé qu'il était bien l'un des grands bonhommes de ce printemps.

Fort physiquement, habile tactiquement et surtout maître de ses nerfs, le Wallon a devancé sur la ligne Michal Kwiatkowski, un adversaire redoutable qui s'était offert Peter Sagan dans le sprint du dernier Milan-San Remo. Le Polonais a été pris cette fois-ci à son propre piège, lançant le sprint de trop loin et se faisant déborder peu avant la ligne.

«Il m'a surpris en lançant de si loin, mais je n'ai pas paniqué. Je sentais que je me rapprochais et j'ai pu passer», a raconté Philippe Gilbert, qui a levé quatre doigts d'une main pour souligner le nombre de ses succès sur les hauteurs de Valkenburg.

Même privé de son tremplin favori, le Cauberg, où il avait forgé ses trois premières victoires (et son titre mondial de 2012), Philippe Gilbert a su utiliser les ressources du parcours. Le Cauberg désormais éloigné de l'arrivée, c'est sur d'autres côtes disséminées sur les 261 kilomètres qu'il a provoqué la décision pour couper l'herbe sous le pied aux sprinters et aux deux autres favoris, son compatriote Greg Van Avermaet et l'Espagnol Alejandro Valverde.

Avec quatre victoires, le coureur de l'équipe Quick Step s'est rapproché du record de Jan Raas, le Néerlandais cinq fois vainqueur entre 1977 et 1982. (ats)

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