CoronavirusLe Valais veut renforcer le soutien psychologique aux jeunes
Le Covid-19 a eu un fort impact sur la santé mentale, surtout des adolescents et des jeunes adultes. Conseil d’État et Hôpital du Valais lancent un projet-pilote de soutien.

Le projet valaisan consiste notamment en la création d’«une plateforme d’orientation psychiatrique pour la prise en charge rapide des jeunes patients, notamment en renforçant les équipes d’urgences - ici le site sédunois de l’Hôpital du Valais.
20min/François MelilloLe Conseil d’État valaisan a constaté que dans son canton comme dans l’ensemble de la Suisse, le contexte de la pandémie due au Covid-19 génère, depuis l’automne dernier, une augmentation de la détresse psychique, «essentiellement de nature anxio-dépressive», en particulier «auprès des adolescents (14-17 ans) et des jeunes adultes (18-24 ans)». Dans son communiqué, le gouvernement valaisan précise que cette tendance est également relevée «à l’Hôpital du Valais (HVS), en particulier par une augmentation significative de la demande pour cette population».
Afin de pouvoir répondre aux besoins des adolescents et jeunes adultes du canton, le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) a demandé à l’HVS de renforcer la psychiatrie ambulatoire pour les jeunes. À cette fin, explique le Conseil d’État, «un projet-pilote financé par le canton sera mis en place».
Plateforme et hotline
Ce dernier consiste en la création d’«une plateforme d’orientation psychiatrique pour la prise en charge rapide des jeunes patients, notamment en renforçant les équipes d’urgences - crises ambulatoires sur les sites de Martigny pour le Bas-Valais, de Sion pour le Valais central et de Brigue pour le Haut-Valais. Une hotline dont le numéro sera prochainement communiqué par l’HVS (www.hopitalduvalais.ch) sera également mise sur pied, «afin d’orienter les personnes concernées».
Ce projet-pilote s’adresse aux patients âgés de 14 à 24 ans souffrant de troubles psychiques. Pour le Conseil d’État valaisan, «il s’agit de leur proposer rapidement des consultations ambulatoires de manière régulière et pendant quelques semaines, afin d’éviter une aggravation des troubles qui pourrait conduire à des cas chroniques».
De la mi-août à la fin de l’année
Une prise en charge rapide, et concentrée sur une courte durée, des cas de crises aiguës chez les adolescents et jeunes adultes «permettrait ainsi d’éviter un besoin de prise en charge ambulatoire à long terme, où les délais d’attente sont parfois longs, ou de prise en charge stationnaire».
La mise en œuvre de ce projet-pilote est prévue dès la mi-août, et jusqu’à la fin de l’année. «Une évaluation sera réalisée afin d’analyser la portée du projet et de mesurer le besoin des jeunes en termes de prise en charge psychiatrique», conclut le communiqué du gouvernement valaisan.