Pandémie – Le variant Omicron est «invisible» dans les eaux usées

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PandémieLe variant Omicron est «invisible» dans les eaux usées

Jusqu’à présent, les analyses des eaux usées montraient la vitesse de propagation du virus. Avec Omicron, une nouvelle méthodologie doit être mise en place.

Un suivi de l’avancée du coronavirus peut être effectué par des mesures dans les stations d’épuration. Mais le variant Omicron n’est pas repéré.

Un suivi de l’avancée du coronavirus peut être effectué par des mesures dans les stations d’épuration. Mais le variant Omicron n’est pas repéré.

EPFL

La vague Omicron est bien visible dans l’augmentation des cas de personnes contaminées. Mais cette hausse n’est plus détectée dans l’analyse des eaux usées, indique le «Tages-Anzeiger». En effet, plusieurs stations d’épuration des eaux usées (Step) analysent ces eaux et suivent de près le virus. Or, à la fin de l’année 2021, les traces dans les eaux usées ont baissé. Les experts ont pensé que c’était peut-être dû à la période des fêtes avec moins de gens au travail ou à la maison.

La nature du variant en cause

Une hypothèse avancée pourrait être causée par le fait que davantage de personnes infectées sont vaccinées ou guéries et donc que la charge virale dans les eaux des toilettes serait moindre. Autre piste: le variant Omicron serait moins détectable dans les égouts que le Delta. Pour Tim Julian, microbiologiste de l’Eawag (l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques), qui cite une étude, Omicron se multiplie surtout dans les voies respiratoires supérieures (ce qui fait qu’il est beaucoup plus contagieux lorsqu’on respire, parle ou tousse) et touche moins les poumons (ce qui fait qu’il est moins dangereux).

En d’autres termes, Omicron a plus de chances de rester coincé dans la gorge et moins de chances de finir dans les toilettes! Reste que la traque du virus dans les eaux usées montrait de manière assez fiable la vitesse de propagation du virus. Elle permettait d’extrapoler le nombre de personnes infectées et fonctionnait comme un système d’alerte précoce. Les chercheurs doivent désormais revoir leurs méthodes.

(jbm)

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