Valais – Le viaduc de Riddes rouvert pour quinze à vingt ans

Publié

ValaisLe viaduc de Riddes rouvert pour quinze à vingt ans

Interdit aux poids lourds durant deux ans et demi, le pont de Riddes peut à nouveau être emprunté depuis ce jeudi. Dix mois de travaux ont permis de sécuriser l’ouvrage.

Les travaux les plus importants sont désormais terminés à la hauteur du viaduc de Riddes.

Les travaux les plus importants sont désormais terminés à la hauteur du viaduc de Riddes.

20min/Marvin Ancian

Le 14 août 2018, 43 personnes perdaient la vie à Gênes (I), à la suite de l’effondrement du pont Morandi. En réaction, l’Office fédéral des routes (OFROU) avait ausculté les siens. En février 2019, 62 ouvrages dont dix situés en Valais avaient été jugés en mauvais état, parmi lesquels le viaduc de Riddes, victime d’un défaut de conception lors de sa construction en 1976. Des travaux de sécurisation ont été lancés en mars 2021, consistant à remplacer les câbles de précontraintes et régler de nombreux problèmes d’étanchéité et de corrosion au niveau des piliers de l’ouvrage, long de 260 mètres.

Près de 10’000 véhicules par jour

Par ailleurs, le viaduc est passé de quatre à deux voies, l’une d’elles ayant été totalement fermée pour raisons de sécurité. Portion de la route cantonale entre Martigny et Sion, il permet le transit de quelque 10’000 véhicules par jour et de la ligne ferroviaire du Simplon.

Les travaux se sont déroulés sur 260 mètres de long.
Près de 120 ouvriers se sont succédé durant dix mois sur le chantier.
Il a notamment fallu refaire le tapis du viaduc.
1 / 4

Les travaux se sont déroulés sur 260 mètres de long.

Office fédéral des routes

Depuis ce jeudi, le viaduc est à nouveau ouvert à l’ensemble du trafic – les poids lourds y étaient interdits depuis 2019, ce qui n’avait pas empêché des blindés de passer – y compris les bretelles d’entrée et de sortie de l’autoroute A9 en direction et en provenance de Martigny qui étaient fermées à l’ensemble des utilisateurs depuis mi-juillet.

Voué à disparaître

«Les travaux auront duré dix mois, coûté 34 millions de francs et occupé 120 ouvriers», résume le chef du Service valaisan de la mobilité, Vincent Pellisser. Une reconstruction totale de l’ouvrage aurait atteint 100 millions de francs. «Les travaux effectués doivent permettre de prolonger la vie du viaduc de quinze à vingt ans», estime l’OFROU. Le chantier se conclura en mars par la pose de la dernière couche de goudron.

À terme, le pont, copropriété de la Confédération (à 65%) et du canton (à 35%), est voué à disparaître. L’ouvrage, dont les piliers ne sont pas aux normes sismiques, devrait laisser place à un nouveau projet.




Ton opinion

11 commentaires
L'espace commentaires a été desactivé