Canton de FribourgLes antispécistes ont attaqué plusieurs sites
Des vitres ont été cassées et des murs tagués au Service des affaires vétérinaires, à l'Université, et au secrétariat du Grand Conseil.
La pétition pour l'arrêt des expérimentations sur des singes à l'Université de Fribourg ayant été classée sans suite, «des militants antispécistes indépendants ont décidé de riposter», peut-on lire dans un courrier anonyme, adressé à la rédaction de «20 minutes». Ainsi, lundi matin, un groupe de défenseurs des animaux s'est rendu à Givisiez (FR), pour: «casser les vitres du Service des affaires vétérinaires, déposer du faux sang et inscrire le message "Vivisection: résistons!"», détaillent les auteurs présumés.
Des plaintes seront déposées
Pour ce qui est de la police cantonale, elle confirme que «plusieurs sites ont effectivement été vandalisés. Sur le bâtiment du Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires plusieurs vitres ont été brisées et la porte principale endommagée par des pierres. De plus, plusieurs murs ainsi que le sol, à l'extérieur, ont été souillés avec de la peinture rouge. Des dommages similaires ont été constatés à Fribourg, sur le bâtiment occupé par le secrétariat du Grand Conseil. Enfin, des inconnus ont utilisé de la peinture rouge et noir pour maculer un bâtiment de l'Université de Fribourg, sis au boulevard de Pérolles.» Plusieurs plaintes ont été déposées, notamment par le vétérinaire cantonal Michel Schmitt, et l'Université.
De leur côté, les antispécistes justifient leurs actes en expliquant que les tentatives de contestation légales et associatives n'ayant pas donné les résultats escomptés, il était nécessaire de: «montrer la résistance des activistes, par solidarité à la résistance des animaux dans les laboratoires.» Pour rappel, dans le cadre des expériences menées à l'Uni de Fribourg, des micro-doses de cocaïne sont administrées à des macaques.
Commentaires sur Facebook
Pour ce qui est du classement de la pétition, de nombreuses réactions ont été postées sur la page Facebook de la Ligue Suisse contre l'expérimentation animale (LSVC), qui était à l'origine de la démarche. Et plusieurs internautes faisaient référence aux doctrines antispécistes. Certains évoquaient même l'idée de mener des actions, notamment contre l'Université.
La LSCV affirme toutefois qu'elle n'était pas au courant que ces actions violentes allaient se produire, et souligne que: «ces personnes semblent estimer qu'après avoir utilisé tous les moyens légaux (stands d'informations, pétitions, manifestations, courriers), ce type d'action plus radicale pourrait faire évoluer la situation pour les animaux. La LSCV vise l'abolition de l'expérimentation animale, avec des moyens légaux. Nous visons donc un même objectif, avec des stratégies différentes.»
«On ne peut pas s'étonner»
Cette ligue explique toutefois que la réaction des antispécistes ne la surprend pas: «On peut également noter que le traitement de notre pétition, à savoir une absence totale de prise en compte des doutes quant à la légalité des procédures, est scandaleux. Il s'agit d'un déni démocratique. On ne peut pas s'étonner qu'une situation scandaleuse provoque une réaction telle que celle-ci.»