Primes maladieLes coûts s’enchaînent, les assurés bientôt K.-O.
Une évaluation du 1er semestre 2023 confirme qu’une nouvelle hausse marquée des primes maladie est inévitable. L’augmentation des coûts dépasse les 10% dans certains cantons.

Image d’illustration.
20Min/Carole AlkabesLes assurés vont à nouveau devoir encaisser les coûts dès janvier. Voir sa facture d’assurance maladie de base s’alourdir chaque année est presque devenu banal pour les habitants en Suisse. En 2023, c’était en moyenne 6,6% en plus pour les assurés et l’an prochain ne s’annonce pas mieux, avait déjà estimé Comparis en juin.
Des chiffres publiés mardi par «20 Minuten» pour le premier semestre de cette année sur les coûts de la santé confirment la tendance: 19,8 milliards de francs ont été facturés par les médecins, les hôpitaux et les autres fournisseurs de prestations jusqu’à fin juin. Par canton, on est autour des 10% en Valais, à Neuchâtel et dans le canton de Berne. Genève, Vaud et Fribourg se situent entre 7% et 8%. À Uri, on prévoit une augmentation des coûts de plus de 13%, soit la plus élevée en Suisse.
Même si ces chiffres ne se répercuteront pas exactement ainsi sur l’évolution des primes qui doit être annoncée officiellement en septembre par la Confédération, l’augmentation se situera «en dessus de la moyenne» en 2024, estime la directrice de santésuisse, Verena Nold.
Alors que ces chiffres doivent encore être analysés avec prudence car ils ne représentent qu’une partie de l’année, la responsable observe tout de même une anomalie. Normalement, la hausse des coûts a tendance à s’atténuer au deuxième trimestre. Cette année, elle a augmenté», s’inquiète-t-elle. Verena Nold estime que la hausse des primes se situera «au-dessus de la moyenne» en 2024.
Médicaments trop chers
Verena Nold, directrice de la faîtière des assureurs maladie santésuisse, appelle le Conseil fédéral à agir sur le prix des médicaments qu’elle juge trop élevé en Suisse pour faire baisser les coûts de la santé. La responsable préconise une révision des marges sur les génériques, trop peu avantageuses pour les pharmacies. De telles mesures permettraient des économies de 1,4 milliard, affirme Verena Nold. Elle appelle aussi les cantons à agir sur l’offre médicale: «Ce sont eux qui déterminent le nombre d’hôpitaux et de médecins actifs sur leur territoire. Plus la densité d’hôpitaux et de médecins est élevée, plus les coûts et les primes augmentent.»
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