Bâle«Les fumeurs de joints sont aussi des gens normaux»
Le premier test de vente libre de cannabis récréatif en pharmacie débute ce lundi, à Bâle, pour 180 personnes. Une première en Suisse.
Des volontaires pourront acheter leur consommation personnelle de cannabis en pharmacie, dès lundi, à Bâle.
20 Minuten Simon GlauserC’est le grand jour pour 180 des 374 fumeurs de joints qui se sont inscrits à une expérience pilote de vente légale de cannabis, à Bâle. Dès ce lundi, un premier groupe de participants peut se procurer de l’herbe et du shit en toute légalité dans neuf pharmacies de la ville. Ce type d’étude pilote, qui vise à observer les effets du cannabis sur la santé des adeptes de weed, est à l’agenda de plusieurs communes, mais Bâle est la première à avoir concrétisé l’idée en Suisse pour l’instant (lire encadré).
Une majorité d’hommes se sont inscrits (302) et la moyenne d’âge des participants est de 36 ans. Il faut avoir plus de 18 ans et être déjà un consommateur de cannabis pour prendre part à cette étude prévue sur 3 ans et autorisée par l’OFSP et le canton de Bâle-Ville.
Interrogé par «20 Minuten», un des heureux élus, âgés de 40 ans, raconte pourquoi il s’est porté volontaire. L’homme avoue fumer du cannabis tous les jours «comme d’autres boiraient un verre de rouge ou une bière pour se détendre en fin de journée après le travail». Il espère que l’étude jettera un éclairage nouveau sur les fumeurs de joint qui «sont aussi des gens normaux».
Le projet pilote de Bâle-Ville limite à 50 ou 100 grammes par mois l’achat possible, selon la puissance des produits, avec une limite à dix grammes par jour. Les autorités cantonales ont investi 300’000 francs pour mener cette étude. Les produits seront cultivés et fabriqués en Suisse.
Lausanne, Bienne, Genève toujours en attente
Plusieurs villes suisses tentent de mettre en place de tels projets pilotes pour tester les effets d’une régulation du marché du cannabis sur les consommateurs. Lausanne et Zurich n’attendent plus que l’autorisation de l’OFSP pour pouvoir se lancer. La situation est plus incertaine à Berne et à Bienne. Les deux communes ont donné leur accord, mais le canton s’y est opposé il y a quelques jours. À Genève, un projet de point de vente pourrait ouvrir dans le courant de cette année.
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