Les masques chinois criblés de défauts

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CoronavirusLes masques chinois criblés de défauts

Deux laboratoires romands ont testé les masques venus de Chine et ont découvert plusieurs imperfections. Leur efficacité est remise en question.

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lfe/frb

AFP

Des millions de masques arrivés par avion de l’Empire du Milieu sont vendus dans les pharmacies et grandes surfaces de Suisse. Mais deux laboratoires, le genevois Toxpro et l’institut vaudois Unisanté, remettent en question leur efficacité. Après deux mois de tests poussés sur des masques filtrants FFP2, les deux centres de recherche ont découvert qu’ils n’étaient pas adaptés, rapportent «La Tribune de Genève» et «24 Heures». La grande majorité de ces masques produits en Chine, seul fournisseur, pose divers problèmes. Ils sont par exemple trop petits, ne filtrent pas suffisamment et l’arête du nez ne correspond pas aux standards européens. Le facteur de protection passe ainsi de 100 à 2 ou 4 pour ces masques chinois.

Mieux que rien?

Plusieurs professionnels de la santé, qui ont eu ces produits douteux en mains, ont remarqué l’anomalie. Parmi eux, le député genevois Thomas Bläsi, qui va déposer prochainement une question écrite au Grand conseil. Contactés par nos confrères, des importateurs de ces marques en Suisse rappellent qu’en période de crise, des dérogations sont possibles sur les propriétés morphologiques des masques. Et ce sont eux qui sont responsables de la qualité des protections qu’ils proposent. Malheureusement, la qualité des masques varie parfois d’un lot à l’autre, même auprès d’un même fabricant. Dans le domaine des masques chirurgicaux, les certifications n’offrent pas de réelles garanties de qualité, affirme David Vernez, chef du Département SantéTravail - Environnement chez Unisanté. Mais une médecin, qui témoigne sous couvert d’anonymat, rappelle à nos confrères qu’elle préfère, pour sa part, utiliser un masque pas optimal que de ne pas se protéger du tout.

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