Votations – Des opposants à la loi Covid pensent que les résultats seront truqués

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VotationsDes opposants à la loi Covid pensent que les résultats seront truqués

Sur Telegram, des théories complotistes circulent. Les autorités sont soupçonnées de prévoir une manipulation des résultats du vote.

En Suisse, le décompte des voix est réglementé au niveau municipal.

En Suisse, le décompte des voix est réglementé au niveau municipal.

20min/Marco Zangger

Tandis que les Suisses choisiront le 28 novembre prochain de dire oui ou non à la loi Covid, les théories complotistes vont bon train sur Telegram. Des opposants à la loi Covid demandent un contrôle minutieux des décomptes, car ils craignent que les autorités ne manipulent les résultats. Ces accusations pourraient devenir problématiques dans le cas où le résultat des votes donnait lieu à un résultat extrêmement serré.

Pour Stephan Ziegler, responsable des élections et des votations dans le canton de Zurich, ces allégations n’ont pas lieu d’être, car des évaluations statistiques et des extrapolations sont utilisées pour vérifier que les résultats sont plausibles. Certes, le scandale électoral de Frauenfeld et la discussion sur le vote électronique ont donné lieu à un débat critique sur la sécurité des votes. «Mais comme nous votons en Suisse quatre fois par an depuis des décennies, nous disposons de nombreux résultats qui servent de base de données pour les projections et la vérification des résultats», a-t-il expliqué à nos collègues alémaniques.

En Suisse, chaque municipalité compte ses propres votes, «il n’y a pas de bureau central comme c’est le cas dans certains pays». Par ailleurs, le fait que les bulletins soient remplis à la main, sans aucune aide technique, permet, selon Stephan Ziegler, une meilleure traçabilité.

Quand la confiance en l’État s’effrite

Céline Widmer, conseillère nationale socialiste zurichoise, est préoccupée par ces théories. «Il est dangereux pour la culture du débat qu’une partie de la population ne cherche même plus d’arguments, mais doute à l’avance du résultat», a-t-elle confié. Marc Bühlmann, directeur de l’Année Politique Suisse (APS), soupçonne quant à lui les sceptiques de répandre de telles théories afin de rallier des partisans à leur vote. Actuellement, une petite partie de la population a vraisemblablement perdu confiance en l’État, depuis le début de la crise Covid. Mais Marc Bühlmann estime que la situation ne deviendrait problématique que si «plus de 50% de la population perdait sa confiance politique à long terme».

(gmo)

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