Les photos de l'avion au fond de l'Atlantique

Actualisé

Crash Rio-ParisLes photos de l'avion au fond de l'Atlantique

Les opérations de remontée de l'avion et des victimes de l'accident du vol Rio-Paris d'Air France, le 1er juin 2009, pourront être lancées d'ici trois semaines à un mois.

L'enquête sur l'accident de l'Airbus A330 d'Air France au large du Brésil a connu dimanche un tournant déterminant avec la localisation d'une part de l'épave. Cette découverte ravive l'espoir de résoudre l'énigme de ce crash qui a fait 228 morts le 1er juin 2009.

«Une grande part de l'avion d'Air France» a été localisée, a indiqué lundi Nathalie Kosciusco-Morizet, ministre des Transports. «C'est une part importante de l'avion, en une pièce», a précisé la ministre. Parmi les éléments localisés, se trouvent les deux moteurs, une partie de la voilure et les trains d'atterrissage.

«Je ne suis pas technicienne mais tout n'a pas explosé, il y a une partie de l'habitacle et dans cette partie de l'habitacle, il y a des corps», a-t-elle dit. «Il y a des identifications possibles». La ministre française, comme le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani, a refusé de préciser le nombre de corps découverts.

Photos

Des photos de débris repérés par un robot sous-marin samedi soir, vers minuit heure de Paris, par 3900 mètres de fond, ont été montrées lundi lors d'une conférence de presse du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Plusieurs corps identifiables ont été vus, a ajouté cet organisme de l'aéronautique civile enquêtant sur l'accident sans montrer ces clichés.

Les opérations de «remontée de l'avion» et des corps de victimes pourront être lancées d'ici trois semaines à un mois, a ensuite annoncé Mme Kosciusco-Morizet. C'est l'Etat qui paiera la facture.

Boîtes noires

«On garde un certain nombre de détails pour les familles des victimes», a dit M. Mariani. Il a ajouté que cette découverte était «une surprise».

Grâce à cette découverte, les enquêteurs ont aussi «espoir de localiser rapidement les boîtes noires» de l'appareil, a ajouté la ministre. Enregistrant les paramètres de vols et les conversations des pilotes, elles seules sont susceptibles de pouvoir expliquer avec certitude les circonstances de la catastrophe.

«Les boîtes noires sont immergées depuis bientôt deux ans. Il faut les retrouver et il faut qu'elles soient aussi en état de fonctionner. C'est une des incertitudes de cette campagne», a dit M. Mariani.

Le BEA, chargé de l'enquête technique sur ce crash, avait annoncé dimanche soir avoir localisé «des moteurs et de certains éléments de la voilure» de l'Airbus A330 accidenté.

Familles prudentes

«Cette localisation, quelques jours à peine après le lancement de la quatrième phase de recherche en mer financée par Air France et Airbus (environ 9 millions d'euros), est une très bonne nouvelle car elle porte l'espoir de recueillir enfin des informations sur les causes de cet accident à ce jour inexpliqué», a déclaré le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon.

Jusqu'ici, le BEA a estimé que la défaillance des sondes de vitesse est un des éléments expliquant l'accident mais ne peut être sa seule origine. Ces sondes dites Pitot, fabriquées par le français Thales, rencontraient des problèmes de givrage à haute altitude, les rendant inopérantes.

Le président de l'association française des familles des victimes «Entraide et solidarité AF447», Jean-Baptiste Audousset a également estimé que la localisation d'éléments d'avions était «un espoir pour les familles». «Mais nous restons extrêmement prudents», a-t-il ajouté, soulignant que les familles attendaient des preuves.

Le BEA avait lancé le 25 mars une nouvelle phase de recherches pour retrouver l'épave disparue au milieu de l'Atlantique après trois campagnes infructueuses qui ont déjà coûté 21,6 millions d'euros. Il s'agissait cette fois de ratisser une zone de 10'000 km2, soit un rayon de 75 km autour de la dernière position connue du vol AF 447.

Localisation des morceaux d'épave

Le fonctionnement du Remus

(afp)

Ton opinion