ZurichManif antimasque: 1000 personnes et une police en force
Un rassemblement autorisé des antimasques, antivaccins et anti loi d’urgence s’est tenu samedi. Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles visant les personnes qui ont refusé de se couvrir le visage.
«Ensemble pour la liberté». C’est sous ce slogan que des centaines de manifestants se sont réunis à Zurich, samedi à 17h, à l’appel de plusieurs groupes dont l’un est baptisé en allemand «Corona Rebellen Helvetia». Plus de mille personnes étaient présentes et la police les a encadrés, prête à intervenir pour dissoudre le rassemblement.
Car si les forces de l’ordre ont autorisé le rassemblement, la police zurichoise a rappelé aux organisateurs que, selon les règles actuelles, le masque était obligatoire. Or les manifestants venaient justement contester cette obligation et peu d’entre eux avaient le visage couvert, malgré les appels des organisateurs au mégaphone pour qu’ils se soumettent à l’injonction de police, raconte 20 Minuten.
«Nous avons exigé encore une fois des organisateurs qu’ils fassent respecter l’obligation du port du masque. Si cette demande n’est pas réalisée, nous commencerons à procéder à des contrôles d’identité», a ensuite tweeté la police zurichoise. Chose promise, chose due: peu après, les premiers contrôles ont été opérés. La situation est restée calme et à 19h, comme il était prévu et dans une ponctualité bien suisse, les manifestants ont quitté les lieux et l’intervention de la police a pris fin.
Derrière le masque
La manifestation n’avait pas le masque pour unique thème. Parmi les organisateurs, on trouvait aussi les opposants à une supposée obligation de la vaccination contre le coronavirus, et des personnes qui dénonçaient «la loi d’urgence». Selon eux, les mesures prises pour lutter contre la pandémie vont trop loin alors que les courbes des hospitalisations et des décès ne semblent pour l’heure pas reprendre l’ascenseur, contrairement à celle des cas détectés.
A 13h, une première grappe de personnes s’étaient réunies, comme elles l’avaient annoncé, sur la Sechseläutenplatz. Ce rassemblement n’étant pas autorisé par les autorités, contrairement à celui prévu à 17h sur la Helvetiaplatz, la police s’est aussi présentée sur les lieux pour en empêcher la tenue. Selon 20 Minuten, quatre personnes ont dans ce cadre été arrêtées.
Des Romands avaient annoncé faire le déplacement, deux semaines avant un rassemblement similaire prévu à Genève le 12 septembre. L’entrepreneuse genevoise antimasque Ema Krusi, qui a déclaré à plusieurs reprises que la pandémie était «terminée», a relayé l’invitation à la manifestation zurichoise. «Si nous faisons passer le mot, nous pourrions facilement atteindre 100’000 personnes», espérait-elle alors.
Rassemblements européens
Des manifestations sont simultanément prévues dans plusieurs villes d’Europe. A Berlin, de très nombreuses personnes sont attendues et 3000 policiers ont été mobilisés pour encadrer le rassemblement, dans un premier temps interdit avant d’être finalement autorisé.