Votations cantonales: Les riches ne semblent pas fuir les impôts à Bâle

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Votations cantonalesLes riches ne semblent pas fuir les impôts à Bâle

Les hauts revenus bâlois sont parmi les plus taxés de Suisse, mais aucun exode n’est constaté pour l’heure. Les citoyens votent sur une nouvelle baisse d’impôt dimanche.

Les grandes fortunes sont attachées à la ville de Bâle (image d’illustration).

Les grandes fortunes sont attachées à la ville de Bâle (image d’illustration).

Dominik Plüss

Les citoyens de Bâle-Ville doivent se prononcer, dimanche, sur une baisse d’impôt combattue par la gauche via un référendum. Les autorités cantonales prévoient, grâce à des rentrées fiscales plus importantes que prévu, des allégements pour toutes les catégories de la population, y compris sur les plus aisées. C’est en particulier ce dernier point qui fait tiquer les Jeunes socialistes (JS), les Jeunes verts et des syndicats.

Considérant que la baisse d’impôt consentie par le canton est un «cadeau pour les riches», les opposants appellent à rejeter l’entier du paquet fiscal proposé. Les JS ont sans doute envie de réitérer leur succès surprise de 2019. Ils avaient alors réussi en votation à faire pencher la majorité en faveur d’une hausse d’impôt pour les hauts revenus.

Un «enfer fiscal»

Pourtant, ce serrage de vis n’a apparemment pas fait peur aux grandes fortunes bâloises, constate jeudi la «Basler Zeitung». Même si des chiffres précis ne sont pas encore disponibles, les autorités n’ont pas constaté de changements notables au niveau de la fiscalité des plus riches. Bâle-Campagne n’a pas non plus enregistré une hausse du nombre de grandes fortunes en provenance de son voisin.

Et ce alors même que la ville de Bâle figure parmi les trois chefs-lieux de Suisse où les impôts sont les plus élevés, avec Genève et Liestal. «Un enfer fiscal» pour les superriches, écrit la «Basler Zeitung». Une des raisons invoquées pour expliquer la fidélité des riches à la ville de Bâle est historique, selon Georg von Schnurbein, professeur à l’Université de Bâle.

Contrairement à Berne, où les seigneurs se sont exilés dans les campagnes argoviennes ou vaudoises, les grandes fortunes bâloises ont toujours eu tendance à investir dans la cité. La noblesse urbaine de Bâle n’est pas devenue terrienne, poursuit-il. Avec la division du canton, l’idée qu’il fallait faire quelque chose pour la ville s’est installée et perdure, affirme encore le spécialiste.

(jba)

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