GenèveL’Etat va subventionner des repas à 5 francs à l’Uni
Le Canton va financer jusqu’en août des repas bon marché pour les étudiants genevois.

Les étudiants avaient squatté la cafétéria d’Uni Mail pour réclamer des repas à bas prix.
20min/draUne offre de repas à 5 francs sera proposée dès le 6 décembre dans les cafétérias de l’Université de Genève (UNIGE) et de la Haute école spécialisée de Genève (HES-SO GE). Le Conseil d’Etat a annoncé mercredi cette mesure qui fait suite à une motion socialiste votée au Grand Conseil en juillet dernier. Celle-ci réclamait le retour d’une offre à 3 francs, comme cela avait été le cas en mai et juin pour soutenir les étudiants en difficulté financière en raison de la crise sanitaire. «C'est une solution qui permet de répondre à très court terme à une certaine attente et à une réalité: la précarité de certains étudiants en raison du Covid, qui a rendu plus difficile l'accès à des jobs rémunérés», a déclaré le président de l’exécutif cantonal, Serge Dal Busco.
Une subvention de près d’un million
L’offre sera subventionnée à hauteur de 3,90 francs jusqu’à la rentrée prochaine, grâce à un crédit supplémentaire accordé à l’Université d’un montant de 975’000 francs. Elle sera uniquement destinée aux étudiants à raison d’un repas par jour, avec un contrôle via une application en cours d’élaboration.
Dès août prochain, ce seront aux responsables de cafétéria d’assumer eux-mêmes l’intégralité de cette offre, qui sera pérenne, comme l’ont prévu les hautes écoles. «L'Etat subventionne les repas à 5 francs jusqu'à la rentrée 2022, car il s'agit de la date jusqu'à laquelle courent les mandats des prestataires, actuellement en cours de renouvellement», a expliqué la chancelière d’Etat, Michelle Righetti.
Cafétéria occupée
La faîtière des associations d’étudiants, la CUAE, avait réclamé le retour de repas à bas prix et avait organisé plusieurs actions pour se faire entendre: des repas à prix libres devant Uni Mail et l’occupation pendant près de deux semaines de la cafétéria du bâtiment, au début du mois. Quelque 600 plats quotidiens à bas prix ou à prix libres avaient été distribués. La CUAE avait levé le camp le 15 novembre, estimant que la confiance avec le rectorat était «enfin rétablie» et les garanties «réunies».