France - «L’homme au slip et à la pelle» traîne en justice France Télévisions

Publié

France«L’homme au slip et à la pelle» traîne en justice France Télévisions

En 2015, il était sorti précipitamment de chez lui, en slip, pour s’en prendre à des militants écologistes. Aujourd’hui, il exige réparation pour atteinte à son image.

Les images du clash entre les membres de la Ligue de protection des oiseaux et un poseur de pièges, en 2015, avaient fait le tour du web.

Les images du clash entre les membres de la Ligue de protection des oiseaux et un poseur de pièges, en 2015, avaient fait le tour du web.

AFP

Il y a des situations cocasses qu’on oublie difficilement, et c’est bien ce qui dérange l’homme qui, en 2015, avait accueilli à coups de pelle des militants écologistes venus dénoncer l’installation de pièges à oiseaux. Il était sorti précipitamment de chez lui pour s’opposer à la destruction de ces dispositifs, uniquement vêtu d’un T-shirt et d’un slip. Le hic, c’est que les membres de la Ligue de protection des oiseaux avaient invité des journalistes à les suivre et que l’altercation s’était déroulée sous l’œil des caméras, notamment celles de France Télévisions.

Cette affaire a déjà connu deux décisions judiciaires, en 2017: l’agresseur a été condamné pour les coups distribués aux militants écologistes, mais il a été conforté dans son droit à poser des pièges à oiseaux. Quatre ans plus tard, c’est un procès pour tort moral qui s’ouvre, rapporte France Bleu Landes. L’homme estime que le fait d’avoir été filmé en slip a causé un dégât d’image important et a nui à sa réputation. Il réclame ainsi 200’000 euros à France Télévisions, ainsi que la suppression de toutes les images.

Son avocat a fait valoir que celui que ses voisins ne désignent plus que comme «l’homme au slip et à la pelle» a enduré de graves conséquences psychologiques et physiques après cette altercation filmée. Il faut dire que les internautes avaient adoré cette image au point d’en faire un mème qui a orné de nombreuses publications sur les réseaux sociaux.

De son côté, l’avocate du groupe de presse a souligné que les journalistes tournaient un reportage d’actualité d’intérêt général. Elle a aussi affirmé que le plaignant n’avait pu ignorer la présence des caméras et qu’il aurait très bien pu se couvrir d’un peignoir avant de sortir. Par ailleurs, selon elle, l’AFP et Canal+ ont également capturé des images de cet incident.

Le verdict ne devrait pas être connu avant la mi-septembre.

(jfz)

Ton opinion