«Ma fille veut tout le temps jouer au tennis»

Du haut de ses 3 ans et 4 mois, Alexia Wawrinka partage déjà la passion de son père. «Elle veut tout le temps jouer au tennis», confie Stan dans «L'illustré». La femme du sportif, Ilham, précise que la petite peut assister aux échauffements, lors des tournois, mais ne suit plus les matches depuis les tribunes «parce qu'elle veut toujours aller «travailler avec son papa», comme elle dit». Selon les parents, Alexia a hérité du caractère affirmé de sa mère et de l'hyperactivité de son père: «Elle a toujours besoin de faire quelque chose. Je suis comme ça, incapable de rester sans rien faire.»

Les deux femmes de la vie de Wawrinka le suivent souvent au fil des compétitions. Dans la mesure du possible. «Alexia a besoin de ses repères, explique sa maman. Après quelques jours à l'hôtel, elle s'ennuie, pleure la nuit, veut rentrer à la maison. Alors nous rentrons, car son bien-être est notre priorité.»

Du coup, même si Stan est «ravi» de voir sa fille pendant ses tournois, il préfère qu'elle soit bien chez elle. «Même lorsqu'elles viennent me rejoindre nous nous voyons peu, poursuit le Vaudois de 28 ans. Sur les épreuves du Grand Chelem, c'est 9h-21h presque tous les jours. (…) J'essaie de raccourcir mes journées, j'essaie de ne pas être absent trop longtemps, mais ce n'est pas idéal. Pour la famille, c'est une vie faite de chambres d'hôtels et de longues attentes.»

Comme le sportif est à l'extérieur «neuf à dix mois par an», Ilham se retrouve souvent seule avec Alexia. Mais elle reste positive: «Je sais que dans quelques années, Stan changera de rythme de vie et aura du temps pour nous.» D'ici là, la famille se contente des rares moments de complicité. «C'est seulement en fin de saison, fin novembre-décembre, que je peux réellement couper avec le tennis et prendre deux vraies semaines de vacances, avoue Wawrinka. Le reste de l'année, ce ne sont que quelques jours glanés par-ci, par là.»

Les époux ont accepté de revenir sur leur rupture entre 2010 et 2011: «Nous avons connu ce que connaissent tous les couples: des hauts et des bas, estime Ilham. C'est particulièrement difficile lorsque l'un des deux partenaires voyage neuf à dix mois par année à l'étranger. Mais notre histoire à nous a été étalée dans la presse.»

Et Stan de conclure: «Nous avons mûri. Mais si nous étions restés ensemble, un autre événement nous aurait peut-être fait évoluer de la même manière. C'est la vie qui nous fait avancer à mesure que l'on avance dans la vie. J'ai 28 ans et je ne suis plus le même qu'à 23 ans. Ce que je vois et ce qui m'intéresse, c'est qu'aujourd'hui nous avons trouvé un équilibre et que nous sommes heureux.»