MigrationsLa Suisse s'attend à une nouvelle baisse des demandes d'asile
Le Secrétariat d'État aux migrations a livré des chiffres sur l'asile en 2024 et dit s'attendre à ce que la baisse des nouvelles demandes se poursuive.
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Le nombre de Turcs, d'Afghans et de Syriens arrivés en Suisse en 2024 a baissé.
20min/catIl y a eu moins de demandes d'asile en Suisse en 2024 par rapport à 2023, et il pourrait y en avoir encore moins en 2025. Telles sont les observations du Secrétariat d'État aux migrations (SEM) vendredi. Les chiffres de 2024 sont encore provisoires, mais on estime que 27'700 demandes ont été déposées l'an dernier (-8% par rapport à 2023). Le SEM précise que sur ces demandes, il y en a un nombre important qui émane de personnes qui étaient déjà en Suisse. Le solde, soit 19'870 demandes, concernent des personnes «nouvellement arrivées».
À noter toutefois que ce chiffre ne comprend pas les demandes de statut S de la part des réfugiés ukrainiens, qui sont décomptés séparément. La baisse observée l'an dernier devrait se poursuivre, selon le SEM. Le scénario le plus probable table sur un nombre de demandes en 2025 qui devrait avoisiner les 24'000, soit une baisse de 15% par rapport à 2024. «Cela dépend en grande partie du nombre de personnes qui vont passer de Turquie en Grèce et en Bulgarie et poursuivre leur route, à partir de ces deux pays, vers l’Europe centrale et l’Europe occidentale», note le SEM.
Le nombre d'Ukrainiens attendus en 2025 tourne autour de 17'000, soit autant que les demandes enregistrées en 2024 (16'600). Ces chiffres ne signifient pas que la population en Suisse augmente pour autant. Car, dans le même temps, de nombreux requérants d'asile déboutés quittent la Suisse.